La vida de Lindanita·Positive attitude

Ces petits bonheurs qui rendent la vie meilleure #27

Et bien le bonjour à vous toutes et tous, les habitué(e)s comme les petits nouveaux. La dernière fois que je venais écrire un article ici, j’avais encore trente-cinq ans, j’avais moins de rides et encore moins de cheveux blancs. J’avais fêté mon anniversaire un peu avant et je me sentais encore jeune et fraîche (le passage aux trente-six ans a été rude pour moi, le début de la fin, mais ici n’est pas le sujet de cet article). Mais mieux vaut tard que jamais je pense, parce que mon blog n’est pas mort, non non non! Espérons qu’il soit comme un phénix et qu’il renaisse de ses cendres (une fois de plus… Chut, vous n’avez rien vu, rien entendu qui dirait le contraire!).

J’ai plein de petits bonheurs qui rendent la vie meilleure en stock, dans un coin de ma tête (si si, il y a une case exprès pour eux, case où je fourre mon nez en période de spm ou de jours down et ça aide vraiment beaucoup). Alors en voici une cargaison rien que pour vous!

♣ L’odeur des bretzels qui sortent juste du four (parce que oui, on peut les acheter crus et congelés pour les cuire à la maison. Avec du sel? Avec fromage? Pour accompagner un guacamole maison? Les choix sont infinis!).

♣ Faire un tour de kayak sur le Fulda, en famille (ou presque, Alexander était resté à la maison) et voir plein de familles de cygnes autour de nous et même une libellule a voulu faire un bout de chemin sur une de mes mains (c’était drôle de la voir s’accrocher à mes doigts!).

♣ Retourner une nouvelle fois quelques jours à Dresden et être logés à nouveau par notre ancienne propriétaire là-bas (même que nous pouvons la tutoyer et l’appeler par son prénom. Il était temps tout de même car nous la connaissons depuis déjà quatorze ans. Mais j’avoue, cela fait trèèès drôle!).

♣ Le duo Ed Sheeran / Vianney. Ai-je besoin d’ajouter plus de mots pour expliquer ce petit bonheur, ce petit bonbon qui arrange tous (presque tous) mes problèmes (et puis, oh oui Ed, chante-moi encore en français, je fonds totalement ♥).

♣ Aller à un concert d’Ed Sheeran, une nouvelle fois, encore une fois ♥ Y aller seule me permet de m’immerger à 100% dans la musique, dans cet inconnu qui me transporte hors de ma zone de confort, qui m’amène hors des sentiers battus que je connais au quotidien. C’est un challenge et aussi un rendez-vous avec moi-même qui me permet de me recentrer sur moi car je sais que je reviendrais plus forte et heureuse après cette parenthèse musicale (et puis cerise on the cupcake, j’étais placée dans les tribunes en vip. Je ne vous raconte même pas le confort du siège qui était complètement rembourré! C’était parfait pour attendre Edichou parce que j’ai été debout durant tout le concert, bien évidemment!).

♣ Aller dans une école de danse avec les enfants, pour les enfants. Mais au final, cet endroit est devenu un de mes « happy places » grâce à la bonne humeur qui y règne. Tout le monde se tutoie, les mamans des autres enfants sont devenues des amies et je suis aussi excitée que les enfants d’y aller car je sais que je vais retrouver mes copines pour discuter et rire aux éclats autour d’un latte macchiato (et puis Alexander a rencontré là-bas la fille qui fait battre son coeur un petit peu plus fort ♥).

♣ Justement, en parlant de rencontres qui font battre le coeur un peu plus fort, la maman de cette fille dont je vous parle juste avant est devenue une amie très chère à mon coeur. Nous étions destinées à nous rencontrer, c’était écrit. Pour celleux qui n’avaient pas suivi l’histoire sur instagram : je m’étais inscrite sur le groupe des latinos de ma ville (oui, je me suis inscrite aussi sur le le groupe des français de ma ville, ne vous affolez pas, haha!). Et donc, dans ce groupe, je me présente, j’explique comment est constituée notre famille (famille franco-chilienne, expatriée en Allemagne avec trois enfants parlant allemand et espagnol) et Alma me répond que sa famille présente presque les mêmes caractéristiques, elle vient du Mexique, son mari est français, ils ont deux enfants, un de l’âge d’Alexander, l’autre de l’âge de Tobias. Nous échangeons en privé sur facebook (oui meta, si vous voulez, mais pour moi, cela sera toujours facebook!) et nous nous disons que cela serait bien que nous nous rencontrions un de ces jours. Les jours passent mais aucun rendez-vous n’est pris. Et puis un jour, au détour du coin jeu de l’école de danse, j’entends une maman parler en espagnol avec son petit garçon. Je prends mon courage à deux mains (croyez-le si vous le voulez, je suis assez timide de nature!) et je lui dis la question la plus bateau qui soit : « mais vous parlez espagnol tous les deux? » et là, elle se retourne et me dit oui, tout en enchainant « mais je te connais! ». Ascenseur émotionnel bonjour, je me demande rapidement comment cela est possible et la voilà qui m’explique que nous avions discuté ensemble sur facebook, son mari est français et tout le reste de l’histoire. Le hasard fait si bien les choses! Nous sommes donc passé d’une simple discussion sur internet à des rendez-vous hebdomadaires à l’école de danse des enfants. Plus nous discutions, plus nous avions de points en commun. Pour faire simple (pas concis, c’est trop tard! Et puis d’abord, j’adore parler de cette histoire!), il y a des gens qui arrivent dans votre vie, comme ça, sans prévenir et vous vous demandez comment vous aviez pu vivre sans eux avant (cela vous est aussi arrivé ce genre d’histoire?).

♣ Proposer justement à cette amie, sur un coup de tête, d’aller voir Lady Gaga en concert. Elle a accepté tout de go (ne me demandez pas d’où je sors cette expression, elle a voulu être présente avec nous aujourd’hui dans cet article haha!) et nous voilà parties un jour et une nuit à Düsseldorf pour aller voir Mother Monster sans maris et sans enfants. Et what happens in Düsseldorf stays in Düsseldorf (la dernière fois que j’étais partie avec une amie comme ça, c’était en 2011 avec la marraine d’Alexander et il n’était pas encore né!).

♣ Prendre le temps, une fois par mois, d’aller dans un bar à ongles pour me faire poser une manucure gel. J’en rêvais depuis des années, et puis un jour, petite folie, je suis rentrée dans un bar à ongles devant lequel je passais régulièrement, comme ça, pour demander des renseignements. Je suis ressortie avec ma première manucure et une carte de fidélité! Je demande à chaque fois la même personne, je peux prendre rendez-vous par whatsapp et quand c’est mon tour d’avoir une manucure, c’est tout aussi bien que chez le coiffeur, nous nous parlons comme si nous nous connaissions depuis des années, elle prend des nouvelles des enfants, j’ai le droit à un café et même un petit chocolat (je prévois une double date en novembre avec Valentina, pour son anniversaire. Nooon, pas de folie de son côté, elle n’aura pas de gel, rien de barbare pour ses petits ongles mais une tasse de chocolat chaud, des ongles limés, un vernis adapté aux enfants et un massage des mains à la fin. Presque tout comme maman en somme!).

♣ Offrir des joncs bouddhistes de chez Cherie Sheriff à mes amies. J’en ai toujours à mes poignets depuis des années et on me dit souvent qu’ils sont très beaux. Les premières fois que mes amies proches les voyaient, elles me demandaient ce que c’était, ce qu’ils signifiaient et si elles pouvaient les essayer (« pour voir comment ça donne sur moi tu sais! »). Souvent, elles portaient la même taille que moi, je leur disais de garder le jonc qu’elles avaient au poignet, cadeau ♥ Quand nous nous retrouvons par la suite, elles sont heureuses de me les montrer, et souvent elles souhaitent en acheter pour leurs amies à elles ou bien encore leurs familles. Certaines m’ont dit qu’elles étaient contentes de les avoir reçus de ma part, comme ça, elles m’avaient toujours un peu auprès d’elles (et là, j’attends ma commande car il y a de nouvelles couleurs qui me plaisent beaucoup beaucoup beaucoup!).

♣ Faire un tour de moto avec the Husband. Cette sensation de liberté quand nous prenons de la vitesse, c’est si puissant! Nos sorties cette année se comptent sur les doigts d’une main mais je les ai savourées à chaque fois (Alexander et Valentina ont aussi eu le droit de faire quelques sorties avec leur père et ils sont fiers de raconter ça à l’école!).

♣ Retourner enfin au Chili! L’attente était bien trop longue depuis notre dernier voyage en 2019. Cela a été une grande préparation avec tout ce que nous devions préparer à cause du coco et des obligations pour rentrer sur le territoire chilien. Nous avons passé énormément de temps à la campagne, dans la seconde maison de mes beaux-parents. C’était si ressourçant, si reposant. A part le bruit des oiseaux, nous n’entendions rien du tout (nous voulons essayer d’y retourner l’année prochaine, à la même période que notre dernier voyage car les enfants ont trois semaines de vacances à Pâques. Et je disais essayer d’y retourner parce que les prix des vols ont flambé en quelques semaines… Quelqu’un aurait un code promo, un site à nous recommander pour acheter nos billets? En vous remerciant!).

♣ Je ne suis pas retournée en France depuis six ans. Depuis des années, je me sens plus chilienne que française même! J’ai adopté les habitudes de ce pays, ses coutumes aussi. Alors pour honorer mon pays d’adoption, à notre retour du Chili, je me suis offert ce magnifique tatouage. Ce sont des copihues (lire copioué), la fleur nationale du Chili, et elles sortent d’une graine de vie. J’avais trouvé une illustration sur internet de ces fleurs que je voyais peu dessinées, je l’ai envoyée à mon amie tatoueuse (elle a fait tous mes tatouages) pour qu’elle puisse s’en inspirer et je lui ai aussi demandé d’inclure une fleur de vie. Normalement, ma tatoueuse étant très demandée (elle n’a plus de rendez-vous libres avant 2023!), il faut être sur liste d’attente. Alors quand elle m’a proposé de passer la voir deux jours après nos échanges, j’étais joie! Elle a fait le dessin en dix minutes et a totalement compris ce que je voulais, encore une fois. J’ai donc maintenant le Chili dans la peau, et j’en suis fière (est-ce que je voudrais d’autres tatouages? Bien sûr, quelle question!).

♣ Aller faire un barbecue chez le professeur d’Alexander avec les autres parents, les autres enfants, leurs frères et leurs soeurs. Nous nous sommes tous retrouvés avant dans un parc non loin de là pour que les enfants puissent se dégourdir les jambes, jouer au foot, faire du roller et boire des rafraîchissements offerts par le professeur. Chacun devait emmener ce qu’il allait mettre à cuire, certains parents ont aussi proposé des desserts, d’autres des salades. De notre côté, nous avions fait des brochettes et j’avais préparé une salade chilienne qui a fait son effet. C’était incroyable le nombre d’enfants qui sont venus se resservir alors que je pensais revenir à la maison avec presque la totalité de ce que j’avais préparé (ce n’est pas commun ici en Allemagne de voir des enfants manger une salade d’oignons et de tomates, surtout s’il y a de la coriandre et du persil dedans!)! J’ai aussi trouvé ça fou cette invitation de la part du professeur, parce que cela faisait beaucoup de monde chez lui tout à coup, et les enfants allaient dans toutes les pièces, sans aucun stress des parents ni du professeur (je n’aurais pas pu de mon côté, trop de stress!). J’espère que ce sera aussi le professeur principal de Tobias quand il rentrera à l’école l’année prochaine (parce que si vous ne le savez pas, en Allemagne, les enfants ont le même professeur principal pendant tout leur primaire).

♣ Ce prochain bonheur, on pourrait dire que c’est un remake de Roméo et Juliette mélangé à une bromance (il va falloir que j’arrête de mettre des mots anglais partout comme ça… Mais non en fait, c’est comme ça dans ma tête, tout le temps, de jour comme de nuit, le mélange de langues est constamment présent!). Deux semaines avant la reprise de l’école par chez nous, il faisait encore très chaud en journée alors nous ouvrions en grand les fenêtres une heure avant d’aller dormir pour essayer de rafraîchir l’atmosphère dans les chambres. J’étais sur le point de fermer la fenêtre dans la chambre de Valentina quand j’ai entendu dans la rue juste en dessous : « Mamá, mamá, se va el perro! » (traduire par maman, le chien s’échappe!). Il était plus de vingt-et-une heures alors je me suis posée des questions : est-ce que j’ai bien entendu? La chaleur me fait-elle vriller le cerveau? Si tout va bien dans ma tête, comment cela se fait-il qu’un enfant parlant espagnol passe si tard sous ma fenêtre (quand tu as des enfants, toi-même tu sais que vingt-et-une heures, c’est tard! XD)? Ni une, ni deux, je crie (d’un ton modéré, n’oublions pas que nous vivons en Allemagne) : « Hola! Hablan español? » (je pense que tout le monde peut traduire ça non? Hahaha!). Etes-vous prêt(e)s à une petite retranscription de notre discussion? Allez, c’est parti (en français, cela va être plus simple comme ça. Et n’oubliez pas que j’étais à la fenêtre de la chambre de Valentina et la personne interpellée dans la rue juste en dessous) : « ouiii! Coucou! », « Je me disais bien que je n’étais pas folle! Mais d’où venez-vous à cette heure? », « De là-bas (dit-elle en pointant une rue derrière elle) », « Ah, vous logez chez des amis? », « Non, pas du tout, nous louons une maison dans la rue derrière depuis le début de l’année », « Hein? Mais non! Et de quel pays venez-vous? », « D’Argentine! », « Mais nooon, mon mari est chilien, je suis française et nous ne savions même pas que nous avions de nouveaux amis dans le quartier. Attends, je descends pour que nous arrêtions de crier comme ça, on va finir par nous faire des réflexions des voisins! ». Et voilà que je me retrouvais avec Lucia, ses trois enfants et ses deux chiens devant chez nous. Alexander, Valentina et Tobias n’ont pas tardé à nous rejoindre pour faire connaissance. Les circonstances avaient été parfaites ce soir-là. Le mari de Lucia était au restaurant avec un ami venu leur rendre visite et elle devait sortir les chiens avant de coucher les enfants. Normalement, c’était son mari qui les sortait, mais pas le jour de notre rencontre (évidemment, il était au restaurant enfin! Je vois qu’il y en a qui suivent, merci!). Ses enfants et les miens jouaient déjà ensemble dans la rue alors que nous nous séparions. Valentina est aux anges car elle a trouvé une amie de presque son âge, elle parle espagnol et un peu allemand, donc elles s’entraident pour acquérir du vocabulaire dans les deux langues (donnant donnant quoi parce que Valentina parle essentiellement allemand). J’ai enfin de nouveau une amie dans le quartier avec qui je peux partager de bons moments, tout en parlant espagnol latino, sans avoir la langue qui accroche sur certains mots ou la tête qui bloque sur l’interprétation d’un mot ou d’une phrase. Elle a cette façon d’être, si latine, qui me rend heureuse avec ses yeux pétillants et ce grand sourire qui illumine son visage à chaque fois que nous nous retrouvons. Je suis vraiment heureuse qu’elle (et sa famille bien évidemment) soit entrée dans ma vie (c’était juste quand j’en avais le plus besoin… la loi de l’attraction, vous connaissez? Cela fonctionne très bien, en voici la preuve!).

♣ Et pour terminer sur un petit bonheur tout simple mais que j’adore et qui se répète régulièrement à la maison : faire le repassage devant « pitch perfect », parce que bon, il est génial ce film non (et quelle satisfaction de voir mon linge plié et repassé prêt à être rangé dans les placards et tiroirs des chambres)?

Et voilà, mes petits bonheurs qui rendent la vie meilleure sont là, mais les vôtres alors? Racontez-moi tout, j’ai hâte!

La vida de Lindanita·Lindanita en cuisine

Torta de mil hojas

Et bien le bonjour! Dire que trop de temps s’est écoulé depuis mon dernier article serait un euphémisme non? Bon, il était long (et intéressant, haha!) quand même et avec le peu de temps que j’ai à ma disposition pour me poser devant un ordinateur, ça passe. Allez, dites oui que je me sente moins fautive! Je reviens enfin pour vous partager une nouvelle recette que j’ai testé pour fêter mon trente-cinquième anniversaire. J’avais déjà fait un essai avec la pâte lors de notre apéritif dinatoire de Noël. Une vraie réussite selon les dires de mon aîné! Bon, les plus petits ont aimé aussi vu qu’ils mangeaient les miettes qui osaient rester collées sur leurs doigts. C’était une recette donnée par belle-maman, donc j’avais la pression parce qu’elle ne rate rien quand elle est en cuisine. Pour moi, tout ce qui est bon dans une assiette est difficile à faire, surtout les gâteaux. Alors m’essayer à une « torta de mil hojas » (un millefeuille, tout simplement) me donnait le vertige. Non mais de la pâte feuilletée maison les gars, pas celle achetée au rayon frais du supermarché du coin.

Pour faire ce gâteau, vous aurez besoin de plein de choses! C’est ce qui est le plus difficile au final, rassembler tous les ingrédients pour les différentes étapes parce qu’après, c’est juste un coup de main à prendre et cela ira vite. Pour cuire ma pâte, j’ai utilisé un gaufrier pour cinq gaufres en forme de coeur (vous pouvez voir de quoi je parle ici. Non, ce n’est pas un partenariat! Quelquefois, les images parlent plus que des mots, tout simplement).

♣ Pour la pâte (que vous devrez préparer la veille car elle devra passer une nuit au réfrigérateur) :
– 350 grammes de beurre demi sel (parce que le beurre c’est meilleur avec du sel enfin!)
– 500 grammes de farine (plus ou moins)
– 3 jaunes d’oeuf
– 10 cuillères à soupe d’eau froide
– 2 cuillères à café de rhum

Commencez par mélanger 350 grammes de farine avec tous les autres ingrédients. Rajoutez peu à peu le reste de votre farine jusqu’à ce que la pâte arrête de coller pour arriver à la travailler facilement. Si l’aspect de votre pâte vous convient et que vous n’avez pas mis toute la farine, ce n’est pas grave. Ne vous sentez pas obligé de la rajouter sous peine d’avoir une pâte trop sèche et friable après cuisson. La consistance de votre pâte peut être différente de la mienne à cause du beurre que vous aurez choisi d’utiliser. Formez ensuite une boule avec votre pâte, filmez-la et mettez-la au réfrigérateur pour la nuit. Pourquoi? Parce que cela sera plus facile pour l’étaler et la couper avant de la placer dans le gaufrier.

♣ Pour garnir votre gâteau, vous aurez besoin de :
– un pot de confiture de lait, ou bien deux, si vous êtes gourmands 
– de la crème pâtissière 
– de la confiture de fruits rouges (pour cette fois-là, j’avais mis de la confiture de cassis de notre jardin)
– des cerneaux de noix
– de la noix de coco râpée

♣ Allez, c’est parti pour la préparation du gâteau!

  1. Avant de faire cuire la pâte, préparez votre crème pâtissière avec un sachet d’entremet à la vanille et du beurre que vous aurez laissé quelques heures hors du réfrigérateur. Hein, elle a dit quoi la dame? Eh oui, je ne me casse pas la tête pour préparer de la crème pâtissière! Je prépare un sachet d’entremet, comme pour un dessert. J’attends ensuite que celui-ci refroidisse pour rajouter 100 grammes de beurre en dés dedans. J’utilise alors un batteur de cuisine pour qu’il s’incorpore au mieux sans grumeaux. Je mets ensuite la crème de côté pour m’atteler à la cuisson de la pâte.
  2. Préchauffez votre gaufrier à la température maximum.
  3. Sortez votre pâte du réfrigérateur au dernier moment. Prenez-en un bout qui vous étalerez avec un rouleau à pâtisserie. Pas plus de 5 millimètres d’épaisseur, c’est important. Pour découper votre pâte sans stress, cherchez parmi vos assiettes celle qui a le même diamètre (ou qui s’en approche le plus) que les plaques de votre gaufrier pour avoir toutes vos plaques de gaufres à la même dimension.
  4. Placez votre première plaque de pâte dans le gaufrier. Surveillez de temps en temps la cuisson pour que vos gaufres aient plus ou moins la même teinte que sur mes photos. Répétez l’opération jusqu’à ce que toute la pâte soit cuite (logique en même temps).
  5. On commence enfin le montage du gâteau! Choisissez bien le plat sur lequel vous présenterez votre gâteau parce qu’il sera presque impossible de le bouger une fois assemblé. Prenez une première plaque de gaufres et tartinez-la de confiture de lait (soyez généreux pour que le gâteau ne soit pas sec mais n’en mettez pas trop non plus de peur de le voir se casser la figure au moment de le servir). Placez ensuite une seconde plaque au dessus de la première tout en veillant à faire coïncider les formes des gaufres pour une découpe plus facile du gâteau avant de le déguster. Mettez ensuite de la confiture. Vient une nouvelle plaque de gaufres que l’on tartinera cette fois-ci de crème pâtissière. Et hop, une nouvelle plaque de gaufres et de la confiture de lait… Vous avez compris le principe. J’ai choisi d’utiliser « seulement » dix plaques de gaufres et deux couches de confiture mais vous pouvez faire ce que vous voulez! Recouvrez le tout de crème pâtissière, placez des cerneaux de noix sur le dessus pour la décoration et soupoudrez le tout de coco râpée, votre gâteau n’en sera que meilleur!

Le gâteau se conserve facilement deux jours, après je ne sais pas vu que celui que j’avais fait a été dévoré très vite. Il vous restera sûrement des plaques de gaufres après le montage du gâteau. N’hésitez pas à séparer les coeurs et dégustez-les en petits sandwichs avec de la confiture de lait dedans. La pâte en elle-même se conserve une semaine sans problème, de quoi faire durer la dégustation encore quelques jours!

The Husband m’a déjà dit qu’il voulait le même gâteau pour son anniversaire au mois d’août. C’est noté et je ne me ferais pas désirer pour en faire à nouveau (même pas peur pour mon summer body d’abord! J’essaie de m’aimer telle que je suis et puis c’est tout)!

Si vous essayez cette recette, comme d’habitude, envoyez-moi des photos. J’ai hâte de les voir! Je vous embrasse et prenez soin de vous.

La vida de Lindanita·Ma sclérose en plaques et moi·Positive attitude

Ma sclérose en plaques et moi : « Madame, vous prendrez bien un petit traitement? »

relaxrelax

Cet article était dans mes brouillons depuis le mois de février. J’ai effacé tout ce que j’avais écrit car c’était en partie obsolète. Il valait mieux que je reprenne tout depuis le début.

Je vous parlais alors de cette demande que j’avais ouverte en septembre l’année dernière pour avoir le droit à une carte d’handicapée, car oui, breaking news, tous les handicaps ne sont pas visibles. « Mais oh, c’est bon Linda là, tu n’es pas aveugle, tu n’es pas en chaise roulante, tu ne crois pas que tu abuses un peu enfin? », voilà le type de commentaires que j’ai reçu à l’époque pour « essayer » de me faire comprendre que ma demande n’était pas justifiée. Grand bien vous fasse chers interlocuteurs de l’ombre, merci d’avoir pris de votre temps si important pour créer un nouveau compte sur instagram afin de déverser votre fiel sur ma petite personne. Je voulais juste en parler, pas recevoir un de vos conseils avisés sur la question « non, parce que tu comprends, ma tante Arlette en sait plus que toi parce que sa copine Jeanine est passée par là dans les années 80 en Suisse normande ». Quoi j’abuse? Juste un tout petit peu, vraiment. J’ai ouvert cette demande pour avoir de l’aide dans mon quotidien, avec mes enfants et notre maison car à vouloir en faire trop pour que tout soit parfait, la grande stressée que je suis n’en menait pas large quand elle sentait qu’un de ses yeux tirait ou faisait des claquettes (comprendre, sautait dans tous les sens sans demander la permission). Et puis conduire, ma plus grande joie comme ma plus grande crainte : je ne me sens pas sûre au volant donc cela me produit du stress, j’ai du mal à supporter la lumière artificielle donc coucou les fards des autres voitures quand je suis sur la route. Double peine quoi. Mais revenons à nos moutons.

Afin de mener à bien cette demande, j’ai dû prendre un rendez-vous chez mon neurologue de l’époque, neurologue que j’évitais comme la peste car il avait le don de m’infantiliser comme aucun médecin ne l’avait fait. A bientôt trente-cinq ans, c’est vexant voyez-vous de se sentir rabaissée de la sorte, mais bon, je tenais à avoir tous les petits papiers que mon dossier demandait. Quand je les ai revu, lui et son sourire narquois, je n’en menais pas large. J’avais raison car la première chose que mon ex-neurologue m’a dit d’un ton hautain, fut « ah ça y est, on s’est fait une raison et on va enfin prendre un traitement comme tout le monde? ». Je? Hein? Comment? Pour rappel, après une prise de six mois du traitement plegridy, j’ai tout arrêté car je suis tombée enceinte de mon troisième enfant, je l’ai allaité pendant presque un an et au vu des effets secondaires que ce traitement m’avait provoqué, j’ai décidé de ne plus rien prendre car les autres options que l’on me proposait n’étaient guère meilleures. Je lui ai dit que je venais surtout pour discuter avec lui, pour qu’il m’aide à remplir mon dossier vu que bon, c’était mon neurologue mince! Il a été clair et m’a répondu sèchement : « premièrement, vous allez passer une irm et on verra après ce que moi, je décide ». Suis-je une chose pour que l’on me parle de la sorte? Et le « moi je » m’a énormément énervé sur le coup. Bon allez, vas-y Duchnock, prenons rendez-vous pour en finir au plus vite. L’irm se passe, retour chez le neurologue : « ah mais ce n’est juste pas lisible, moi je ne travaille pas avec ça! Allez en passer une autre. Vous me faites perdre mon temps! ». Cela devenait de la maltraitance médicale à ce point. Rebelote, nouvelle irm. Retour chez le sacro-saint neurologue de mon coeur : « bon beh il y a quelques nouvelles taches mais ce n’est pas si grave. Le plus important, c’est de commencer un traitement ». « Mais elles sont où les nouvelles taches? ». « Moi je les vois, c’est suffisant pour poser un diagnostic. Alors il y a ce traitement que je vais vous donner vu que vous ne voulez plus du plegridy parce qu’attention, vous déclarez avoir des effets secondaires qui selon moi, ne sont pas vérifiables ». « Depuis 2015, année durant laquelle j’ai pris ce traitement, mes mains ont commencé à devenir très sèches, mes bouts de doigts se coupent et saignent régulièrement me laissant dans l’impossibilité, certains jours, d’écrire ou même de fermer le bouton de mon pantalon ou bien même une couche. Aucune crème ne m’a aidé et cela m’handicape au quotidien. ». « Mais c’est dans votre tête! Vous les femmes, vous exagérez toujours! Je vous dis que ce n’est pas possible ». Et hop, rajoutons la misogynie à ce très cher homme. Je lui ai dit de me donner plusieurs possibilités de traitements avec des documents que je pourrais étudier chez moi tranquillement avant de commencer quoi que ce soit. Il a pris un post-it sur le coin de son bureau, m’a écrit trois noms de traitements dessus, m’a tendu le fameux post-it en me disant que je pouvais faire mes recherches sur internet si je voulais en savoir autant. Mais il me semble évident de vouloir savoir ce que l’on inflige à son corps non? Acte manqué ou non, ce post-it est resté quelques jours sur mon bureau pour disparaitre sans laisser la moindre trace. J’aurais eu des documents, cela n’aurait pas été la même chose, j’en suis sûre.

J’ai décidé de ne pas donner suite à tout ça parce que je ne voulais pas que l’on m’oblige à prendre des traitements aussi forts sans comprendre.

Et puis en janvier dernier, une nouvelle poussée est arrivée, sans crier gare, comme à chaque fois (c’est la magie de la sclérose en plaques haha! Encore une fois, je ris de la situation mais ce n’est pas drôle, du tout). Cela a commencé par de la grande fatigue, j’avais du mal à me remettre de nos vacances de Noël. Pas à cause d’abus en tous genres comme on peut en faire pendant les fêtes mais parce que j’ai tout donné pour faire plaisir à ma famille en faisant de bons petits plats, en sortant régulièrement avec eux faire des promenades, en jouant avec eux aussi tout en rangeant et nettoyant (parce que je suis une control freak…). Et puis avec le retour à l’école et au jardin d’enfants, je pensais pouvoir souffler un peu. C’était sans compter sur les vilains virus qui se sont acharnés sur les enfants. Ils venaient à tour de rôle dormir avec nous la nuit car la fièvre avoisinait les quarante. Cela a duré une semaine et demie, et moi je veillais sur eux au lieu de dormir. Finalement, ce retour à la routine avec un tel rythme effréné a eu raison de moi. Le dessous de mon œil droit a commencé à faire des claquettes à n’en plus finir. Comme d’habitude, j’ai minimisé les choses et je me suis dit que maintenant que les virus nous avaient lâchés la grappe, ça « allait passer ». C’est devenu de pire en pire. D’un côté de mon visage, j’avais l’air encore « fraîche » et de l’autre, on aurait dit que c’était ma mère qui était en face de moi, comme si j’avais pris vingt ans dans la tronche. Finalement je me suis décidée à aller chez notre médecin traitant pour qu’il puisse me dire ce que cela pouvait être. Il a pris vingt bonnes minutes pour discuter avec moi et m’ausculter. En est ressorti un cas de fatigue chronique (sans rire) mais il voulait tout de même que je fasse une prise de sang complète et que j’aille voir mon neurologue. Ok, je note mais si on peut éviter, ça serait mieux quand même! Je suis revenue au cabinet le lendemain et on m’a pris une bonne dizaine de tubes. Après avoir eu les résultats, tout était parfait sauf mon taux de vitamine D qui était bien en dessus du seuil minimum. Ça sera donc une cure digne d’un cheval pour voir si ça arrange ma fatigue et surtout mon visage. J’ai continué à aller de l’avant. Et puis une semaine après, j’ai commencé à être nauséeuse au volant et je ne supportais plus la vue des phares des voitures. Ça me donnait mal à la tête aussi. Je me suis vraiment rendue compte qu’un truc clochait quand j’ai commencé à avoir du mal à lire les sous-titres de ce que l’on regardait à la télé. Si je fermais un œil, c’était très clair. Les deux en même temps, ils apparaissaient en double ou bien encore en 3D. J’ai fait le même exercice en voiture et c’était le même cas de figure. Je me suis rendue à l’évidence, je faisais une nouvelle poussée, et différente encore des deux premières. J’ai appelé le lendemain mon neurologue, je n’ai jamais pu parler à qui que ce soit. Balec, je me suis présentée au cabinet disait que je faisais une poussée. Mon neurologue n’était pas là mais ils m’ont fait des examens, j’ai vu un autre neurologue (tout aussi antipathique que son collègue) et il m’a donné une ordonnance pour faire une cure de trois jours de cortisone en perfusions. Selon le dosage, elle était moins forte que la première. C’était déjà ça de gagné! Les deux premiers jours, Tobias était avec moi et cela a rendu « l’épreuve » plus endurable. C’est vraiment à partir du troisième jour que j’ai senti les effets de la cortisone sur mes maux (par contre, j’étais comme une pile!).

Je suis retournée passer une irm fin février et pour la dernière fois, je suis allée voir mon ex-neurologue pour discuter d’un traitement parce que la peur m’avait envahie. Je ne voulais plus vivre en angoissant de faire une nouvelle poussée. Mon ex-neurologue m’a alors passé un savon, en me disant que je l’avais cherché, que c’était de ma faute si j’en étais arrivée là. Il m’a proposé deux traitements : celui qui avait comme effet secondaire d’être malade, du style gastro permanente (« oh beh ça va, vous sortez moins ou vous prévoyez le coup! ». Mais oui bien sûr! Et mes enfants se débrouillent tous seuls pour aller au jardin d’enfants par exemple?) et celui qui provoquait des changements au niveau de la peau (non merci, avec l’état de mes mains, j’ai déjà donné). « Je vous laisse une semaine. On se revoit et on commence un des deux traitements. Je sais ce qui est bien pour vous, je suis le médecin ». Et de la maltraitance médicale, encore! J’ai donc repris un rendez-vous, pour ne pas recevoir de nouvelles réprimandes de sa part. Je n’y suis jamais allée. C’était terminé, il fallait que je change de cabinet au plus vite.

J’ai d’abord regardé sur le site jameda, un site qui se présente comme un annuaire des médecins de tous types en Allemagne avec en plus des évaluations laissées par des patients (et les Allemands ne sont pas doux quand ils donnent des notes, croyez-moi!). Rien ne me convenait autour de chez moi alors j’ai étendu ma recherche et je suis tombée sur un cabinet dont tout le monde faisait l’éloge, à une trentaine de kilomètres. J’ai pensé que je n’allais avoir aucune chance d’être acceptée (certains cabinets refusent les nouveaux patients) mais comme une nouvelle neurologue était arrivée, j’ai eu un rendez-vous rapidement.

La veille avant le rendez-vous, j’ai préparé tous les résultats et rapports que j’avais en ma possession pour parler de mon cas à ma nouvelle neurologue. Le changement a été merveilleux! Une personne humaine, qui ne juge pas, qui prend son temps pour tout expliquer et qui sourit (oui, je le voyais malgré le masque grâce à ses yeux pétillants). Je lui ai parlé de mon ex-neurologue pour savoir si elle le connaissait, le cas échéant, ce qu’elle pensait de lui. Ses yeux ont fait plusieurs tours et elle les a finalement levé au ciel : « il n’est pas un confrère que je recommanderais ». Je lui ai aussi dit que de nouvelles taches étaient apparues sur ma dernière irm de contrôle, mais que je ne savais pas à quoi cela correspondait. Elle m’a alors invité à passer derrière elle pour regarder les différents clichés de mes irm sur son ordinateur. « Mais viens donc plus près enfin, je veux que tu puisses voir ce qui se passe dans ta tête et où sont les taches. On va même les compter ensemble pour que tu constates l’évolution de ta maladie » (nous étions au début des mesures de distance de sécurité prises vis-à-vis du coronavirus). Elle m’a par la suite expliqué que ma dernière poussée avait été conséquente puisque de nombreuses nouvelles taches étaient apparues, et dans des endroits du cerveau qui sont plus délicats que d’autres. « J’aimerais que tu considères l’option d’un traitement. Je vais te donner des prospectus qui t’expliqueront bien tout ce que tu dois savoir. Mais n’hésite pas à prendre des notes lors de ta lecture, je serais ravie de t’aider ». Elle m’a dit au revoir en me donnant une petite tape sur l’épaule tout en me disant « ne t’inquiète pas, tu vas y arriver ». Mais sur quelle sainte femme étais-je tombée?

C’est grâce à cette femme que je prends actuellement un traitement, le copaxone. Lors du rendez-vous qui a suivi notre première rencontre, ma neurologue a fait entrer tout d’abord une psychologue pour discuter avec moi. Elle voulait savoir que je faisais cela de mon plein gré, sans être obligée par qui que ce soit. Elle m’a aussi expliqué la posologie de mon traitement, me l’a fait répéter pour savoir si j’avais bien tout compris et savoir ce que cela engendrait (je me pique trois fois par semaine, le lundi, le mercredi et le vendredi avec un auto-injecteur. Vous pouvez voir une vidéo du procédé ici). Cette même psychologue a alors laissé sa place à une infirmière qui m’a de nouveau expliqué ce qu’allait être les injections trois fois par semaine. C’est elle aussi qui a ensuite pris un rendez-vous pour moi avec une infirmière à domicile pour qu’elle m’aide à me piquer la première fois à la maison. Cette personne a aussi été d’une grande aide pour moi. Elle est venue deux fois à la maison avec des livres à colorier pour les enfants et un carnet explicatif pour qu’Alexander puisse le lire sans souci afin de comprendre ce que j’allais faire avec toutes les piqûres qui étaient dorénavant dans le frigo. Elle l’a laissé toucher le matériel et lui a montré comme placer une piqûre dans un auto-injecteur. Nous nous sommes même croisées lors de nos vacances à Dresden cet été. N’était-ce pas un signe que tout allait bien se passer? Ni l’une, ni l’autre ne savait que nous allions nous retrouver dans la cour du Zwinger, à plus de trois cents kilomètres de chez nous! Et puis, elle m’envoie de temps en temps des messages sur whatsapp pour savoir comment je vais.

Finalement, si j’ai un doute, si je pense faire une poussée, ma neurologue me rappellera personnellement dans la journée (après un appel à son cabinet auparavant, bien évidemment, elle n’est pas devin non plus!) pour savoir comment je vais, elle s’arrangera pour me trouver une place en urgence le lendemain et elle me recevra ensuite pour discuter. Cela est déjà arrivé deux fois et à chaque fois, elle a toujours été aussi aimante avec moi.

Comme quoi, il faut être entouré des bonnes personnes pour aller de l’avant, c’est important. Il faut aussi écouter son instinct et oser demander de l’aide, ne pas s’enfermer dans sa peur et toujours penser que quelque chose de meilleur n’est pas loin, il faut juste y croire et tout faire pour y arriver. Si je n’avais pas changé de cabinet, je n’aurais sûrement pas commencé un nouveau traitement. Il y a des jours avec, il y a des jours sans, il ne faut pas se leurrer. Un jour, je me piquerais sans problème, entre deux gorgées de thé et en lavant l’instant qui suit les dents de Tobias. Et le surlendemain, je serais allongée sur le canapé à me répéter que je me suis mal piquée parce que ça me brûle, que ça tire et je ne penserais qu’à ça toute la soirée. Je ne suis pas un robot, je ne peux pas tout faire parfaitement et c’est normal. Cette maladie est arrivée dans ma vie en 2015 et je suis fière du chemin que j’ai parcouru depuis. Ma sep est une partie de ma vie, certes, mais ce n’est pas ma vie… Je suis ma vie et je dois en profiter jusqu’au bout!

Merci si vous avez pris le temps de tout lire, cet article est un peu parti dans tous les sens, mais que voulez-vous, je suis comme ça, j’aime écrire. Je vous embrasse et merci d’avoir été là depuis le début.

La vida de Lindanita·Positive attitude

Ces petits bonheurs qui rendent la vie meilleure #26

Bonjour à tous! Eh oui, ce blog était à l’abandon, mais je me refusais de le fermer ou de ne plus jamais écrire ici. Il fut un temps où j’arrivais à écrire un article par semaine, mais vers la fin de cette période, je me forçais plus qu’autre chose et l’inspiration disparaissait, ce que j’écrivais n’était plus fluide et je ne trouvais plus les mots adéquats pour m’exprimer. Puis un virus s’est invité dans le monde et je me suis mise à faire d’autres choses, vivre « la vraie vie » loin d’internet et profiter des miens. Finalement, l’envie d’écrire est revenue petit à petit mais le temps me manquait. Alors plutôt que de me mettre la pression, j’ai pris des notes à l’ancienne (comprendre dans un petit carnet) pour ne pas oublier des idées d’articles, des recettes et puis surtout, des petits bonheurs qui m’ont rendu la vie meilleure au fil de ces derniers mois.

♣ Connaître la slow life avec les enfants pendant la période de confinement que nous avons eu lors des premiers mois du covid. Nous n’avions plus vraiment d’horaires à respecter, nous ne courrions plus contre la montre pour arriver à l’école le matin. J’ai pu récupérer des heures de sommeil en retard et les enfants aussi par la même occasion (même the Husband car il a pu avoir quelques jours de télétravail).

♣ Alexander a été très bien accompagné pendant la fermeture de son école. Il recevait un pack de devoirs à faire toutes les deux semaines mais ce n’était pas énorme non plus. Pour quoi que ce soit, il pouvait appeler son professeur ou bien nous notions ses questions pour les lui envoyer par mail. Il avait accès à de nombreuses plateformes d’exercices très intéressants pour l’aider dans les acquis qu’il avait déjà (et son professeur pouvait suivre ses progrès). Il est même arrivé une fois que son professeur nous appelle un matin pour savoir si nous étions disponibles pour qu’il passe à la maison prendre des nouvelles d’Alexander. J’ai été tellement surprise par son engagement envers ses élèves car il a fait la même chose pour toute la classe (il est même venu avec son chien pour terminer cette visite avec une promenade dans la campagne à côté de chez nous)!

♣ J’adore regarder Alexander, Valentina et Tobias s’inventer des histoires et des occupations. Ils ont chacun leur façon de faire : Alexander sera plutôt enclin à dessiner des choses fantastiques à n’en plus finir (il a une sacrée imagination cet enfant!), Valentina joue à la poupée ou invente des histoires à ses playmobils et finalement Tobias est très branché construction en ce moment, que ce soit en pâte à modeler ou en lego duplo et toujours sous l’oeil attentif de son baby Yoda (depuis que je lui ai offert, c’est son meilleur ami).

♣ Cette période de confinement a uni encore plus les enfants. Ils étaient déjà très proches avant mais là, ils arrivent à se comprendre juste d’un regard. Bon, cela vaut autant pour consoler un chagrin que pour préparer une bêtise mais il vaut mieux que cela aille dans ce sens non (ils se disputent de temps en temps quand même hein, attention! « Non, c’est mon crayon! », « j’étais le premier pour me laver les dents, laisse-moi passer! »).

♣ Nos quatre jours d’évasion à Dresden cet été. Les enfants étaient aux anges et ils ont rapidement repris leurs habitudes chez notre ancienne propriétaire qui nous a offert le logement (elle n’a malheureusement pas pu être présente lors de notre visite).

♣ M’inventer coiffeuse le temps d’un dimanche en donnant une nouvelle coupe à Valentina et en me faisant une frange (j’ai vu tellement de filles passer par cette phase « frange » sur les réseaux sociaux que je savais quelles étaient les erreurs à éviter pour ne pas regretter ces coups de ciseaux faits maison!).

♣ Aller prendre un petit-déjeuner en amoureux en ville avec the Husband et flâner main dans la main avant de rentrer chercher les enfants à l’école et au jardin d’enfants (c’était tellement bizarre d’être seulement tous les deux que nous étions perdus au début!).

♣ Entrer dans une petite papeterie découverte dans une rue que je n’empruntais jamais habituellement et être fascinée devant toutes les couleurs et les textures des crayons que ce magasin proposait (j’en ai pris deux, deux qui brillent et qui glissent sur le papier telles des étoiles filantes. J’ai une imagination débordante, je sais).

♣ Avoir eu la chance d’accueillir Leia, un berger allemand, dans notre vie pendant un mois. C’était un amour de chienne, adorable avec les enfants et je suis convaincue qu’elle pensait que the Husband était un jouet géant. Nous avons dû nous en séparer à cause de ma santé car je commençais à avoir de nouveau un oeil qui « clignotait » à cause de la fatigue et du stress engendrés par son arrivée (on peut le voir sur la photo, j’ai un oeil significativement plus petit que l’autre). A vouloir faire tout au mieux pour cette boule de poils si spéciale, je me suis rendue moi-même malade. Ma neurologue m’a dit que je n’étais pas loin du burn-out et que cela n’était pas sain au vu de ma sclérose en plaques. C’est pourquoi, d’un commun accord avec les enfants et the Husband, nous avons décidé de la laisser partir dans une autre famille tout aussi aimante que la nôtre. J’ai très souvent de ses nouvelles de la part de sa nouvelle propriétaire (elle m’envoie régulièrement des photos et des vidéos. Elle grandit si vite!). Je sais qu’elle est heureuse, aimée et choyée dans sa nouvelle maison. Il m’arrive encore de pleurer son départ mais me remettant à peine de son passage, nous nous sommes vite rendus compte que c’était la meilleure chose que nous pouvions lui offrir (parenthèse pour dire qu’il n’y a pas de parenthèse comme à chaque fin de petit bonheur car tout a été dit).

♣ Vianney sort un nouvel album à la fin du mois, mais hiii! Je suis tellement fan, autant que d’Ed Sheeran alors c’est de l’amour fou vous voyez ♥ J’ai même reçu un livre de partition de Vian pour jouer ses morceaux au piano, j’ai hâte de m’y mettre (au moment où j’écris ce petit bonheur, une gentille jeune femme m’envoie un message privé sur instagram. Elle me parle d’une reprise de Vianney d’une chanson qui passait dans ma story le matin même… la coïncidence de dingue! J’aime ces petits signes de la vie).

♣ Retomber sur des dessins que j’avais fait au collège, dessins dont je suis encore super fière, même vingt ans après. Prise d’une envie, je les ai encadré et nous allons bientôt les accrocher à la maison (la question à un million est « mais où?).

♣ Avoir commencé un nouveau traitement pour ma sclérose en plaques. J’ai changé de neurologue et je me sens enfin écoutée et comprise avec toutes mes questions et tous mes doutes. Ma nouvelle neurologue est très « humaine » pour un médecin, elle prend son temps pour m’expliquer l’évolution de ma maladie, ce que je vais prendre comme traitement, que signifie telle ou telle tache sur mes irm… Bref, je l’adore! Mon traitement est assez contraignant vu que je dois me piquer trois fois par semaine (lundi, mercredi et vendredi) mais les effets indésirables sont très rares (cela dépend où je me pique en fait). Je me sens plus tranquille depuis que je l’ai commencé car je ne « joue plus avec le feu » vu que je me protège (et je ne suis pas une personne à risque non plus avec ce traitement, et ça, c’est vraiment top!).

♣ Je m’intéresse sérieusement à la lithothérapie depuis quelques mois. J’ai été fortement intriguée et influencée par Milena. Je me suis donc mise à la recherche d’un magasin qui vendaient des pierres semi-précieuses dans ma région. J’ai de la chance, il y en a un énorme, juste dans ma ville! J’y vais parfois seule ou parfois avec un, deux ou trois enfants (comme sur la photo ♥). La gérante est un amour et il y a même une boîte à trésors à la sortie du magasin pour les enfants (ils peuvent choisir une petite pochette surprise qui peut renfermer un porte-clés en forme de dragon ou bien une mini pierre semi-précieuse qu’ils s’empressent de m’offrir pour décorer le salon). Les pierres me parlent, j’en suis sûre car je me dirige directement vers les pierres qui pourront m’aider selon ce que je ressens le jour où je passe dans le magasin. Je vois comme des halos de lumière plus prononcés flotter autour de certaines pierres ou bien je sens une vibration quand je les prends dans mes mains. Et grâce à l’aide d’Ophélie, j’ai décidé de me lancer dans l’aventure des oracles (j’en ai reçu un aujourd’hui que j’attendais depuis deux semaines, je vais l’ouvrir avant de m’endormir).

♣ Arriver à lâcher prise. C’est encore très difficile pour moi car je suis très control freak. Mais, pour arriver à trouver une sérénité mentale, je dois essayer de le faire plus régulièrement. Les jouets ne sont pas rangés avant d’aller au lit? Cela peut attendre demain, ce n’est pas comme si je laissais quelque chose dans mon four allumé! Prenons cet exemple des jouets, pour que l’idée ne m’empêche pas de dormir, je suis le premier conseil de Stephanie dans son livre « karma bitch », je note dans un petit carnet (« le carnet poubelle ») à côté de mon lit que dans les prochains jours, je dois ranger les jouets (si possible avec l’aide des enfants) et je m’endors plus sereinement (autre exemple : penser à mettre les chaussures de sport dans le sac à dos de Tobias parce qu’il a gym demain et hop, c’est bon. Je n’ai même plus à me lever pour le faire le soir même. Magique non?).

♣ Regarder pour la troisième fois la série « the haunting of hill house » de netflix. Cette série nous fascine, the Husband et moi. Elle fait peur comme il faut, les dialogues sont d’une finesse et offre des messages forts et elle est terriblement bien filmée. C’est une oeuvre d’art (je ne suis pas folle vous savez!).

♣ Tout à l’heure, je vais chercher Tobias au jardin d’enfants et nous filons en ville accompagnés d’Alexander et de Valentina pour aller déjeuner en ville. Cela fait une semaine que je repoussais ça à cause du temps mais là, tout est aligné pour faire cette sortie qu’ils aiment tant (et moi aussi d’ailleurs, je ne vais pas vous le cacher).

Alors, quels ont été vos petits bonheurs qui rendent la vie meilleure ces dernières semaines? Je vous embrasse fort, prenez soin de vous.

La vida de Lindanita·Lindanita en cuisine

Stollen aux écorces de fruits confites et aux amandes

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La semaine dernière, ma belle-mère disait à the Husband que j’avais un don pour faire de bonnes choses sucrées puisque les enfants lui parlent régulièrement de mes gâteaux quand ils discutent ensemble sur whatsapp. Ca tombe bien vu que mon mari est plus doué que moi pour faire des choses salées. Nous nous complémentons bien sur ce plan!

Quand il veut goûter quelque chose de nouveau, il revient souvent du supermarché avec les ingrédients d’une recette d’un livre de cuisine qu’il a pu feuilleter à la maison. Ce type de challenge me plaît bien car d’un, je dois déchiffrer la recette qui est en allemand (bah oui, nous sommes expats en Allemagne alors il faut bien s’habituer aux recettes locales!) et de deux, ça doit être bon ce que je prépare! Avec le temps gris, froid et pluvieux de ces dernières semaines, il a eu envie d’un Stollen aux cranberries et aux amandes. Parce que j’ai eu un rhume qui a traîné, il a décidé de le préparer lui-même pour me faire une surprise.

Et après avoir testé une nouvelle recette, qu’est-ce que l’on fait chez nous? Un débriefing et une critique de ce que l’on vient de déguster. Selon quelques critères, nous voyons si la recette vaut la peine d’être refaite, s’il faut opérer des changements avant de la refaire ou bien s’il faut l’oublier parce qu’au final, ce n’était pas si bon que ça. Celle du Stollen aux cranberries et aux amandes pouvait être améliorée. Elle était un peu sèche et il y avait un côté amer apporté par les cranberries.

Pris d’un élan lundi dernier, je suis allée toute seule (enfin avec Tobias) faire des courses pour refaire un Stollen, mais à ma façon cette fois-ci. J’ai décidé de retirer les cranberries pour mettre des raisins secs et plus de dés d’écorce oranges confite. J’adore le goût de vanille, alors, je n’ai pas oublié mon atout principal, le sucre vanillé. C’était trop sec? Mettons plus de beurre enfin mon ami! Et puis pour un effet plus moelleux, j’ai rajouté un peu de maïzena. Je ne suis pas une pro en pâtisserie pour autant mais je me suis dit que ces détails allaient changer la donne.

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Pour votre Stollen, vous aurez besoin de :

  • 200 grammes de beurre que vous aurez laissé ramollir pendant quelques heures
  • 200 grammes de sucre
  • 4 sachets de sucre vanillé
  • une pincée de sel
  • 2 oeufs
  • 250 grammes de petits-suisses blancs
  • 3 cuillères à soupe de rhum
  • 100 grammes de dés d’écorce d’oranges confite
  • 100 grammes de dés d’écorce de citrons confite
  • 50 grammes de raisins secs
  • 180 grammes d’amandes broyées en morceaux, de façon grossière
  • 500 grammes de farine
  • 50 grammes de maïzena
  • 1 paquet de levure chimique

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Je suis une adepte de la cuisine à la main, mais là, avec 500 grammes de farine, cela risquait d’être difficile alors j’ai opté pour un mélange fait au robot. Allez, c’est parti pour la préparation maintenant!

  1. Mélangez tout d’abord le le beurre avec le sucre et la pincée de sel jusqu’à avoir un mélange crémeux.
  2. Rajoutez ensuite les oeufs et battez à nouveau votre pâte.
  3. Rajoutez alors le fromage frais, les raisins secs, les dés d’écorces d’oranges et de citron confites, le rhum et les amandes jusqu’à ce que tout soit mélangé uniformément.
  4. Rajoutez finalement la farine, la levure chimique et la maïzena et mélangez bien le tout. Ne vous étonnez pas si la pâte est molle, c’est normal!
  5. Préchauffez votre four à chaleur tournante à 160°.
  6. Préparez un moule à manqué assez grand pour contenir toute la pâte. Ici, j’ai mis du papier cuisson seulement en dessous et j’ai pu démouler mon Stollen très rapidement et sans souci.
  7. Versez votre pâte dans le moule.
  8. Farinez-vous un peu les mains pour pouvoir l’étaler uniformément.
  9. Mettez votre Stollen au four pendant 45 minutes environ (contrôlez la cuisson avec un couteau au cas ou).

Voilà, votre Stollen est prêt à être dégusté. Si vous êtes gourmands, je vous invite à goûter le Stollen à peine sorti du four, c’est encore meilleur! Pour la conservation, je pense que le Stollen peut se garder quatre à cinq jours mais chez nous, il n’en restait pas une miette après le troisième jour. Famille de gourmands un jour, famille de gourmands toujours!

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J’espère que vous essayerez la recette et que vous viendrez me dire si elle vous a plu. J’ai dit à the Husband : « ce Stollen, il se fait presque tout seul tellement la recette est simple! ».

Je vous souhaite un excellent week-end avec un jour d’avance et vous dis à très vite!

Baby Alexander·Baby Valentina·La vida de Lindanita·Lindanita en cuisine·My lovely series

Ces petits bonheurs qui rendent la vie meilleure #25

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Hey, bonjour vous! Je suis sûre que vous aviez pensé que j’avais déserté mon blog pour ne plus jamais revenir. Eh non, je suis bien de retour et je vais essayer d’être plus régulière par ici, parce que bon, ce blog, c’est aussi mon bébé, mon quatrième enfant! Et à chaque fois, ce qui me redonne l’envie de prendre le temps d’écrire, de revenir par ici, c’est mes petits bonheurs qui rendent la vie meilleure. En voici donc une nouvelle fournée.

♣ Revenir sur cet espace qui est le mien que ce soit pour répondre à des commentaires, retrouver mes recettes et puis sentir cette envie d’écrire qui réapparaît dans un coin de ma tête (il va vraiment falloir que je songe à les mettre par écrit dans un mon petit cahier qui prend la poussière dans ma cuisine).

♣ Trouver des merveilles dans des cartons devant des maisons de particuliers ou à côté des bornes de collecte du verre de ma ville. Souvent, il y a un petit message qui dit « servez-vous! ». Eh bien je le prends au pied de la lettre, croyez-moi (ma mère me dit que je vais ouvrir une brocante avec tout ce que j’ai réussi à rassembler. Et avant que je ne l’oublie, je vous écris depuis notre bureau assise sur une chaise que j’ai trouvée de cette façon)!

♣ Faire des tris réguliers dans les placards des enfants pour qu’il n’y ait pas trop de désordre. Mettre de côté les vêtements que je vais essayer de vendre et puis mettre les autres dans des poches en plastique pour les mettre dans des bornes de la croix rouge (chose assez folle : je suis allée en ville vendredi dernier et je suis passée en coup de vent dans mon magasin de vêtements au kilo qui s’est associé maintenant à la croix rouge. A la caisse, il y avait deux petites paires de chaussures pour enfants, présentées bien en évidence. Elles faisaient parties d’un lot de vêtements que j’avais déposé une semaine auparavant. Cela m’a donné envie de pleurer. Ce n’était pas quelque chose que je m’attendais à voir, et encore moins de cette façon. Et puis je me suis dit que j’avais bien fait de les envoyer, elles serviront sans doute bientôt à des petits bébés  tous neufs ♥).

♣ Le premier janvier, depuis trois ans, nous avons une tradition dans notre famille : aller faire une balade en forêt pour bien commencer la nouvelle année et puis surtout, profiter de la nature et du silence après les abus des Allemands le 31 au soir. Les Allemands sont en général discrets et propres, mais pour le soir du nouvel an, ils sortent dans la rue, tirent des feux d’artifice à tout-va et oublient de nettoyer… Alors nous retrouver sans personne autour de nous pendant un moment, cela fait du bien (et nous sommes aussi aller marcher dans notre quartier pour ramasser les détritus au sol et aller les jeter. C’est important d’enseigner ce geste à nos enfants).

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♣ Les anniversaires qui se sont enchaînés pendant trois mois. C’était chouette de faire un gâteau, préparer les bougies et fabriquer les couronnes qui ont orné les têtes des enfants (et même qu’Alexander m’en a aussi fait une pour mon anniversaire!).

♣ Me désinscrire des newsletters des boutiques en ligne en tous genres. Cela fait un bien fou, je perds moins de temps quand j’ouvre mes mails le matin et puis cela évite de me donner des envies de vêtements alors que mon placard en déborde (bon j’avoue, j’ai quand même craqué sur une ou deux pièces de la marque Sézane, mais avant, c’était bien pire).

♣ Demander un rendez-vous à l’école d’Alexander pour savoir comment l’aider à lire et à écrire et lui donner l’envie d’étudier sans l’obliger. On m’a répondu que je ne devais pas me faire du souci pour lui car il arrive tous les matins motivé, il participe activement en classe et n’hésite pas à aider ses camarades. Je suis restée la bouche ouverte le temps que l’information monte à mon cerveau. Quel parent n’a pas rêvé d’entendre ça sur son enfant? Je n’étais que fierté (et j’espère que sa soeur et son frère suivront le même chemin)!

♣ Recevoir les photos de la photographe qui était venue au jardin d’enfants de Valentina. Elle en avait fait une soixantaine et cela a été dur de faire un choix pour n’en sélectionner « seulement » que douze. J’ai pris sur moi, je vous assure (genre, trop difficile la vie haha!). J’en ai mis une en fond d’écran sur mon portable (maman gaga jusqu’au bout. Mais vous avez vu comme ils sont beaux?).

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♣ Ce soir, j’ai rendez-vous avec moi-même pour aller écouter la musique d’Harry Potter dans un concert live. C’est mon cadeau d’anniversaire et je sens que cela va être magique (je vais emmener des mouchoirs parce qu’entre mon rhume et l’émotion que je vais ressentir, il va m’en falloir minimum un paquet).

♣ L’année dernière, Valentina m’a demandé plusieurs fois si elle pouvait se mettre des boucles d’oreilles. Je lui ai expliqué que pour cela, il fallait qu’elle aille d’abord se faire percer les oreilles. Et puis un jour, en allant faire un contrôle chez l’orl pour son grand frère, j’ai vu qu’ils proposaient ce service. Ni une, ni deux, j’ai pris un rendez-vous pour ma fille. Elle n’a rien senti, elle a remercié l’orl et elle lui a dit « c’est chouette chez vous dites donc! ». Elle n’a pas du tout été traumatisée et elle a causé sensation dès le lendemain devant toutes ses copines au jardin d’enfants (vous vous rendez compte, elle a « des brillants » aux oreilles quand même!).

♣ Essayer une nouvelle recette. Elle venait d’un livre de recettes allemandes et je me suis pas mal débrouillée pour la comprendre et la réaliser puisque mon gâteau aux pommes n’a pas passé la journée (il faudrait que je le refasse et que je prenne des photos pour un futur article sur le blog tiens!).

♣ Retomber sur des dessins que j’avais fait en cours d’arts plastiques quand j’étais au collège. J’aimerais tellement me remettre à peindre et dessiner, ça me relaxerait sûrement un peu (à moins que je m’énerve parce que le dessin n’est pas « parfait » comme je le voudrais…).

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♣ Lors de nos promenades dominicales dans notre quartier (il est en bordure d’une grande étendue de champs), nous trouvons régulièrement au même endroit un galet peint, toujours par la même personne. Cela fascine les enfants (et ma mère aussi d’ailleurs). Ils ont chacun le leur dans leurs chambres et au printemps, je crois qu’ils commenceront à en peindre eux aussi pour que des personnes puissent les trouver et les ramener chez eux (il va falloir que j’investisse dans du vernis sinon, ils risqueraient de se détériorer. Vous en avez un à me conseiller?).

♣ Commencer la série « the witcher » sur netflix et être tellement happés par l’histoire que nous l’avons terminé, the Husband et moi, en moins d’une semaine. Même si le début est un peu longuet, il faut insister car elle vaut le coup d’oeil (et Henry Cavill aussi vaut le coup d’oeil!).

♣ J’ai commencé à lire « cents ans de solitude » de Gabriel García Márquez que the Husband m’avait offert un an auparavant. Ce n’est pas une personne qui aime lire mais ce livre l’a énormément marqué durant sa scolarité donc je me dois de le lire, et en espagnol attention! Il y a beaucoup de mots que je ne connais pas donc je dois faire de nombreuses recherches de vocabulaire, ça prend du temps mais « challenge accepted » (j’ai une amie qui a dû le lire durant ses études à l’université donc bon, ça doit être possible pour moi aussi non? Vous l’avez lu? Vous avez aimé? Qu’en avez-vous retenu? »)!

♣ Je vais me refaire tatouer au mois d’août et j’ai tellement hâte, vous ne pouvez pas savoir… Ca ne sera que le cinquième (une fois qu’on commence, on a du mal à s’arrêter, c’est vrai… Oupsi)!

A votre tour maintenant, parlez-moi de ces petits bonheurs qui vous ont rendu la vie meilleure ces dernières semaines. Je vous embrasse.

La vida de Lindanita·Lindanita en cuisine

Crumble à la crème de pavot sur lit de génoise

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Bonjour bonjour! Comme j’ai eu plein de rendez-vous médicaux pour toute la famille, j’ai pris du retard sur le blog. Et puis le changement d’heure ne m’a pas aidé à avoir un sommeil réparateur (celles et ceux qui sont parents me comprendront, j’en suis certaine).

Avec le temps qui se rafraîchit, les envies de goûters, de gâteaux accompagnés d’un chocolat chaud, d’un café ou d’un thé sont de plus en plus présentes. C’est the Husband qui m’a dit en rentrant des courses il y a deux semaines : « regaaarde, j’ai acheté du pavooot! », avec des yeux de chat potté qui en disaient long (oui, cet homme arrive souvent avec ses gros sabots quand il veut quelque chose haha!). Le message était très clair, mon cher et tendre voulait un gâteau. Le premier a été dévoré en moins de temps qu’il en faut pour faire un trajet Francfort/Santiago du Chili (rho quoi, c’est pour voir si vous lisez mes autres articles) alors j’en ai fait un deuxième en notant les doses car vous étiez plusieurs à vouloir la recette.

Alors c’est bon, vous avez un carnet et un crayon pour prendre des notes?

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Pour la génoise, vous aurez besoin de :

  • 60 grammes de beurre
  • 1 tasse de farine
  • 1 demie tasse de sucre dont trois sachets de sucre vanillé (pas une tasse à espresso, la taille au dessus)
  • 3 oeufs
  • 1 cuillère à café bombée de levure chimique
  • 5 cuillères à soupe de lait

Pour la crème de pavot, vous aurez besoin de :

  • un demi litre de lait à température ambiante
  • un sachet en poudre de flan entremets vanille (type alsa)
  • 30 grammes de raisins secs
  • 110 grammes de graines de pavot

Pour la pâte à crumble, vous aurez besoin de :

  • 150 grammes de farine
  • 75 grammes de beurre
  • 110 grammes de sucre dont deux sachets de sucre vanillé

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Pour préparer la génoise, vous devrez :

  1. Battre le beurre avec le sucre.
  2. Ajoutez ensuite les 3 jaunes d’oeuf, mélangez. Mettez vos blancs de côté.
  3. Ajoutez le lait et mélangez.
  4. Ajoutez la farine et la levure. Mélangez.
  5. Battez vos blancs en neige et ajoutez les à votre mélange. Mélangez délicatement pour ne pas trop casser vos blancs.
  6. Préchauffez votre four à 180° chaleur tournante.
  7. Versez votre pâte dans un moule à manqué dans lequel vous aurez placé du papier sulfurisé au préalable.
  8. Enfournez votre pâte et laissez la cuire jusqu’à ce qu’elle prenne des reflets dorés.
  9. Sortez votre pâte du four et mettez la de côté pendant la préparation du crumble et du flan.

Pour préparer la pâte à crumble, vous devrez (il est préférable de la préparer avant le flan car il a tendance à prendre au fond de la casserole avec le pavot. Il nécessite donc d’être surveillé lors de la cuisson) :

  1. Versez votre beurre (juste sorti du frigo) et votre sucre dans un saladier et mélangez le tout à la main.
  2. Quand le tout forme une pâte homogène, ajoutez la farine.
  3. Mélangez jusqu’à ce que la farine soit bien incorporée.
  4. Réservez au frigo pendant la cuisson de la crème de pavot.

Pour préparer votre crème de pavot, vous devrez :

  1. Suivre les indications écrites sur votre sachet en poudre de flan (logique hein huhu!).
  2. Quand le mélange commence à épaissir, rajoutez le pavot tout en continuant de mélanger (sinon vous pourriez brûler votre pavot).
  3. Quand le flan est devenu encore plus épais, rajoutez les raisins secs.
  4. Le flanc est prêt? Versez le sur votre génoise et enfournez le tout à 160° chaleur tournante le temps que le flan prenne un peu de couleur (il y aura aussi une « peau » qui apparaîtra sur le flanc).
  5. Pendant ce temps, sortez votre pâte à crumble du frigo.
  6. Sortez alors le gâteau du four et étalez le crumble sur votre flan.
  7. Mettez le gâteau de nouveau au four à 180° chaleur tournante. Quand le crumble a pris des couleurs, c’est prêt.

Attendez minimum une heure avant de démouler votre gâteau. Servez le de préférence en petites parts (losanges, carrés ou triangles, voyez où vos envies vous emmènent) et je vous conseille de déguster ce gâteau à température ambiante pour pouvoir goûter toutes les saveurs que propose ce gâteau. Il peut se conserver trois jours au frigo.

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Je vous souhaite une excellente semaine et je compte sur vous (comme d’habitude), si vous faites ce gâteau, je veux des retours et des photos! A très vite.

La vida de Lindanita·Positive attitude

Ces petits bonheurs qui rendent la vie meilleure #24

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Si nous faisions une pause dans notre voyage au Chili? Je n’ai pas trop le temps en ce moment pour rester plus d’une demie heure devant mon ordinateur alors je me suis dit qu’une nouvelle fournée de petits bonheurs qui rendent la vie meilleure serait une bonne idée pour ne pas que la pause jusqu’au prochain article ne soit pas trop longue. Comme je n’en ai pas écrit depuis le mois de mai, j’ai le droit de vous parler de mes petits bonheurs qui sont arrivés depuis cet été non? Allez, c’est parti!

♣ Aller à la piscine avec les enfants et voir Tobias aimer l’eau à nouveau (avant c’était presque un calvaire de lui donner un bain!).

♣ Retrouver un petit dessin sur mon oreiller avant d’aller me coucher. C’était Alexander qui voulait me faire une surprise : il réussissait enfin à faire de jolis coeurs (j’ai naturellement plastifié ce dessin pour qu’il reste éternel ♥).

♣ Manger une pizza en ville avec les enfants et les regarder s’entraider les uns les autres pour couper une part ou bien encore maintenir un morceau de salami au bout d’une fourchette pour qu’il soit dévoré au plus vite (avant, je commandais une pizza pour quatre et c’était suffisant. La dernière fois que nous y sommes allés, j’ai à peine pu goûter la croûte. C’est qu’ils sont voraces ces enfants, attention!).

♣ Sortir dans notre jardin pour aller cueillir des fraises, des cerises, des framboises, du cassis, des tomates, des concombres et des herbes aromatiques. Les enfants sont tellement fiers de dire à leurs amis qu’ils ont fait pousser des fruits et des légumes en prenant soin d’eux tous les jours (nous avons encore des framboises dans notre jardin et des tomates cerises dans notre serre!).

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♣ Le concert d’Ed Sheeran auquel j’ai finalement pu assister au mois de juin après moult péripéties. Et puis cela m’a donné des idées pour écrire un article qui a été dans la dernière sélection humeurs du site hellocoton (quel dommage que ce site ait fermé) et puis cherry on the cupcake, il a aussi été repris par le Huffington Post (cela fait déjà le quatrième article. Oui, je me lance des fleurs. J’ai bien le droit quand même? Parce que ça fait drôlement du bien à l’ego tout ça! ;)).

♣ Le tennis fait parti de notre quotidien désormais. The Husband peut aller y jouer trois à quatre fois par semaine, Alexander un peu moins car la saison en extérieur est terminée. Valentina y est allée deux fois et elle reprendra au printemps. Finalement, Tobias adore aller ramasser les balles au sol pour les mettre dans un panier. Moi aussi j’y ai joué un peu en ayant the Husband comme professeur ♥ (j’avais mal partout après mais bon, c’est le jeu ma pauvre Lucette!).

♣ La transition entre le jardin d’enfants et l’école s’est bien passée pour Alexander. Il a pris de nouvelles habitudes, il fait ses devoirs avec entrain (la plupart du temps, il rechigne encore à lire, mais bon, pour tout le reste, ça va!) et il s’affirme (c’est beau de le voir grandir mais c’est aussi un crève coeur. Il en va de même pour sa soeur et son frère).

♣ Retourner à Dresden en vacances une fois de plus, pour quatre petits jours. Nous n’avions rien planifié et c’était des vacances encore plus exquises de cette façon : nous laisser être surpris par ce qui se présentait sur notre chemin était la meilleure façon de lâcher prise et de profiter de chaque moment plus intensément (j’espère que nous pourrons y retourner un peu avant Noël).

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♣ Hallo Berlin! La dernière fois que nous sommes allés dans la capitale allemande, nous avions un petit garçon de moins d’un an avec nous. Il était temps d’y retourner n’est-ce pas? Nous avons profité de la visite de mes beaux-parents pour y passer quelques jours (car ce n’est pas négligeable d’avoir de l’aide quand on est en vadrouille avec trois jeunes enfants). J’y suis allée en train avec Valentina car nous n’entrions pas tous dans la voiture (et le train est gratuit pour les enfants jusqu’à six ans). C’était bizarre de nous retrouver toutes les deux pendant une journée. Nous en avons profité pour discuter, visiter et puis surtout, faire les magasins car cette petite demoiselle adore essayer de nouvelles tenues! Le lendemain, nous avons laissé Alexander et Valentina avec leurs grands-parents pour qu’ils puissent aller visiter l’aquarium pendant que the Husband, Tobias et moi avons flâné autour. J’ai été heureuse de trouver un photomaton à l’ancienne pour immortaliser ces quelques heures en amoureux (ou presque). Dites, on y retourne quand?

♣ Tobias marche enfin! Les dix séances de physiothérapie qui avaient commencé en avril ont porté leurs fruits. Du jour au lendemain, il s’est lâché et maintenant, il gambade partout (et ouvre tous les placards pour sortir tout ce qu’il trouve!).

♣ Nous avons profité de l’ouverture d’un nouveau magasin de meubles dans notre ville pour renouveler notre canapé. Il a fallu que nous repensions à l’agencement de notre salon pour optimiser au mieux l’espace. Le rendu est beaucoup plus cocooning, j’ai hâte de pouvoir en profiter pleinement lors des soirées d’hiver (et timing de fou, nous avons réussi à vendre notre ancien canapé trois jours avant de recevoir le nouveau!).

♣ Faire des muffins à huit mains (oui, rien que ça!) avec les enfants. Et vous savez quoi, c’était les meilleurs muffins du monde (ils étaient plein d’amour aussi, c’est normal!).

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♣ Suivre Margot de « you make fashion » pour un blogtrip dans le Sud du Chili. Elle logeait à Puerto Varas, la ville natale de the Husband, donc je la connais bien cette ville. J’avais l’impression d’être avec elle lorsqu’elle partageait des vidéos et des photos sur instagram. Les images de son vlog sont tellement belles que j’en ai pleuré. Elle a réussi à partager avec sa communauté la beauté de la région des lacs, l’amabilité des Chiliens, et elle m’a donné envie d’y retourner vite. Il faudra cependant que nous attendions Noël 2020 mais avec son article (et celui du petit Français), j’ai de quoi préparer encore mieux notre futur séjour (surtout les restaurants haha!).

♣ Moi qui pensait avoir du mal à « survivre » aux vacances des enfants (oh ça va hein, je les aime mes enfants, c’est de l’i-ro-nie!), eh bien je suis triste depuis qu’ils sont repartis à l’école et au jardin d’enfants. Cette slow life que nous avons eu pendant ces deux semaines était un petit paradis. Aucune obligation, se lever plus tard ou bien flâner au lit pour lire, c’était vraiment agréable (il faudra que je vous parle du livre que j’ai fini pendant ces vacances d’ailleurs).

♣ Refaire du vélo! La dernière fois, c’était avant de tomber enceinte d’Alexander (une éternité quoi). J’ai même pu installer un porte-bébé derrière et Tobias était plus que surpris de me voir le promener comme ça dans le quartier (et là, rebelote, j’ai encore eu mal partout après).

« Il était une fois… la vie » est arrivé sur netflix. Ce n’est pas la nouvelle que tout le monde attendait? « La vie, la vie, la vie, la vie! ». En tout cas, moi, ça me réjouit. Je vais regarder tous les épisodes avec les enfants en leur disant : « vous voyez ça les enfants? Ca, c’est un bon dessin animé. Et il est aussi vieux que maman! » (hashtag c’était mieux avant).

Alors, quels ont été vos petits bonheurs qui rendent la vie meilleure ces dernières semaines? Je vous embrasse.

Découvrez le Chili avec moi·La vida de Lindanita·Let's travel

Journal de bord d’un voyage au Chili #2

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Vous pouvez retrouver la première partie de mon journal de bord ici :

Journal de bord d’un voyage au Chili #1

Après une longue pause je continue enfin ma série d’articles sur notre voyage au Chili. J’espère que cela vous donnera envie d’aller un jour découvrir ce magnifique pays encore assez méconnu des Européens.

Nous sommes toujours dans le deuxième avion de la compagnie Air France. J’ai dû somnoler une ou deux heures, parce que la plupart du temps, j’ouvrais un oeil pour être sûre que les enfants dorment à peu près correctement, soient couverts mais pas trop et puis pas tordus dans tous les sens sur leurs sièges. J’ai même été jusqu’à remonter la couverture sur the Husband (les habitudes ont la vie dure!). Entre sept et huit heures (heure locale. Dans nos têtes, il était déjà onze heures / midi), les lumières ont commencé à s’allumer. Le petit-déjeuner n’allait pas tarder à être servi. J’étais encore dans le pâté avec les yeux qui collaient (je vous vends du rêve, je sais je sais) mais il fallait essayer de réveiller les enfants pour pouvoir leur installer les plateaux repas sur leurs tablettes sans les brusquer (et sans qu’ils ne donnent un coup de pied dedans sans le vouloir) : « regarde Valentina, il y a Raiponce à la télé! », « Alexander, tu veux aller aux toilettes? », « Tobias, tout va bien, ne pleure pas. Je vais te faire un câlin ♥ ». Les enfants ont encore sommeil et touchent à peine à leurs petits-déjeuners. Ce n’est pas grave. Nous allons bientôt arriver à Santiago pour faire une pause avant de prendre notre dernier avion.

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Les enfants ont mis leurs pulls et leurs tours de cou, tous leurs jouets et « petits trésors » reçus dans l’avion (comprendre par là, les choses offertes aux enfants par Air France pour les occuper pendant le vol) sont dans leurs sacs à dos ou dans nos bagages à main. Avec the Husband, nous vérifions plusieurs fois que nos billets et nos passeports sont à portée de main pour ne pas avoir un coup de stress au dernier moment à l’aéroport de Santiago lors de notre dernier check-in avant d’embarquer pour Puerto Montt dans le Sud du Chili.

Je sais, notre comportement va en déranger plus d’un mais après l’atterrissage de l’avion, nous étions presque les premiers debout pour récupérer nos bagages à main dans les compartiments au dessus de nos têtes : Alexander et Valentina devaient avoir chacun un petit sac à dos, the Husband avait un grand sac à dos et deux valises cabine (Alexander n’avait plus envie de tirer la sienne) et moi, j’avais Tobias en porte bébé, un sac à dos avec mon sac à main à l’intérieur et un petit sac à langer en bandoulière le temps de retrouver notre poussette canne. Nous avons eu besoin d’une demie-heure pour sortir de l’avion (effet sauna inclus en prime) et c’est avec une joie immense (surtout mon dos vu qu’il portait un tiers de mon poids) que nous avons retrouvé la poussette à côté du carrousel à bagages où allaient arriver nos valises. Nous avons décidé de passer au plus vite au check-in pour nous débarrasser de nos valises et déjeuner tranquillement.

Deux pays, deux ambiances! Le personnel de l’aéroport est adorable avec nous, surtout avec les enfants. Même si cela est difficile de voyager avec des enfants en bas âge, il y a des choses qui nous ont facilité la vie : nous avions un accès prioritaire pour enregistrer nos bagages, faire notre check-in, remplir les papiers de la douane afin de pouvoir entrer sur le territoire chilien (car il faut déclarer les produits agricoles que nous pouvons avoir dans nos bagages parce que le Chili protège son écosystème de toute contamination) et passer le SAG (service agricole et d’élevage) qui vérifie notre déclaration remplie auparavant. The Husband était tellement content de retrouver son pays, « su gente » (lire sou rainté, « ses gens » en traduction littérale, les habitants du Chili. C’est un concept un peu difficile à expliquer. Il y a un effet d’unité nationale, d’appartenance à un pays, à un peuple. Ce n’est pas du tout du chauvinisme, loin de là. C’est la fierté. De la fierté bien placée. De la joie d’être chilien. Même en en discutant avec the Husband, c’est vraiment difficile à expliquer… Arf, un jour, j’y reviendrais) qu’il n’arrêtait pas de sourire et il engageait la discussion avec tout le monde, comme s’il n’était jamais parti.

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Pour faire plaisir aux enfants, nous nous sommes installés dans un restaurant pour déguster des churascos (lire tchourasco, des sandwichs avec des steaks de boeuf grillés et émincés, de la tomate, de l’avocat en purée et de la mayonnaise), des completos (lire commepléto, le hot-dog chilien avec une saucisse, de la tomate coupée en dés, et l’avocat en purée, de la mayonnaise, du ketchup et quelquefois de la moutarde. Oui, rien que ça messieurs dames!), des frites (elles ne pouvaient pas manquer) et des empanadas de fromage (lire aimpanadasse, des petits chaussons fourrés). Ils se sont régalés (bah oui, ils avaient sauté le petit-déjeuner).

Une dernière pause pipi, je change une couche et nous nous dirigeons vers notre dernier avion. Nous sommes les premiers à embarquer! Tout de suite, les hôtesses de l’air viennent nous demander si tout va bien, si les enfants veulent boire quelque chose alors que les autres passagers commencent à peine à s’installer. The Husband sera d’un côté de l’allée avec Alexander et Valentina, et moi de l’autre, avec Tobias sur les genoux. La dame à côté de nous et son fils du même âge que Valentina sont charmants. Durant le vol, Tobias était exténué et a commencé à pleurer (chose rare si vous me suivez sur instagram. Cet enfant sourit tout le temps!) car nous sommes à plus de vingt-quatre heures de voyage. Une hôtesse de l’air lui propose des crayons et un petit carnet de coloriage, de l’eau… Mais rien n’y fait. La dame dont je vous ai parlé juste au dessus lui propose les jouets de son fils, des gâteaux secs, lui chante des chansons avec une marionnette qu’elle agite sous son nez. Je crois bien qu’elle a sauvé le voyage de tout le monde!

Après ce dernier vol qui a duré un peu moins de deux heures, nous voilà à Puerto Montt.  Nous nous séparons de notre voisine de vol en nous donnant une accolade et elle me retiendra les mains quelques secondes encore pour me dire de prendre soin de moi et de ma famille et de profiter au maximum de notre séjour (c’est tellement bon de vivre ce genre d’échange loin de la morosité française que nous avons pu connaître lors de notre escale à Paris. Je suis désolée que certain(e)s puissent être choqué(e)s par mes dires mais c’est comme ça, les Chiliens sont accueillants et adorables, cela se voit et se sent au premier regard). L’aéroport de cette ville est bien plus petit que celui de Santiago et en un rien de temps, nous apercevons les parents de the Husband derrière une vitre. Les enfants hurlent à plein poumons (alors qu’ils sont crevés) que papy et mamie sont là et ils n’ont qu’une hâte, retrouver leurs grands-parents. Plus aucune vitre ne nous sépare de notre famille chilienne et les câlins ne s’arrêtent plus, les yeux sont humides et les cœurs battent fort.

Mes beaux-parents sont venus avec leurs deux voitures et ont réussi à se procurer deux sièges auto pour Tobias et Valentina et Alexander devra utiliser le rehausseur que nous avons emmené avec nous (oui, les Chiliens sont moins à cheval que nous sur la sécurité routière… mais c’est tolérance zéro pour l’alcool et les contrôles sont très fréquents, n’importe où et n’importe quand). Ma belle-mère était tellement émue de notre arrivée qu’elle a préféré passer le volant à the Husband de peur d’avoir un accident. A mon grand étonnement, il ne s’est pas fait prier (personnellement, je n’aurais pas pu à cause de la fatigue emmagasinée pendant le voyage).

Allez, dans le prochain article, direction Puerto Varas. Bon vendredi à vous toutes et tous!

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La vida de Lindanita·Viva la musica

Cinq bonnes raisons d’aller seul(e) à un concert

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La semaine dernière, je vous disais que j’avais rendez-vous pour la deuxième fois avec Ed Sheeran pour le plus grand concert de sa carrière dans la ville de Hockenheim en Allemagne. Nous étions 100.000 personnes! Ca y est, le concert est donc (déjà) passé depuis presque une semaine et sur le chemin du retour, j’ai pensé et repensé à ce moment mémorable. J’étais sur un nuage (bon j’avoue, je le suis encore!) et, comme pour la dernière fois, j’ai failli ne pas pouvoir y aller. Je suis passée par tous les états possibles et imaginables jusqu’à ce que la bonne étoile qui veille sur moi arrive avec une solution au dernier moment.

Quand je parle de ce concert (et c’est la même chose pour le premier d’ailleurs), on me dit toujours : « oh c’est bien que tu aies pu y aller! Mais tu y étais avec qui? ». Quand je réponds que j’y étais toute seule, comme une grande, mes interlocuteurs sont étonnés : « mais… Mais pourquoi toute seule? ». Eh bien, voici cinq bonnes raisons d’aller seul(e) à un concert!

♣ Ne pas renoncer à un concert parce que personne ne peut nous accompagner

Quand j’ai su qu’Ed Sheeran venait faire plusieurs concerts en Allemagne, j’ai tout de suite voulu y aller. Ed Sheeran est le chanteur que je pourrais écouter pendant des heures et des heures sans me lasser. Il y a ce petit quelque chose de plus que les autres, vous voyez ce que je veux dire? Quand j’ai entendu parler de sa tournée mondiale en 2018, toutes les entrées pour ses dates en Allemagne étaient déjà vendues. Etant une fille têtue et obstinée, j’avais décidé que j’allais voir Edichou en concert, un point c’est tout! J’ai épluché les petites annonces et les sites de reventes de billets. Au début, je cherchais deux places en gradin car je supposais que la fosse ne serait pas un moment de plaisir pour moi (comme diraient les personnes qui ne veulent plus donner un chiffre quand on leur demande leur âge : « on n’est plus tout jeune! ») et puis surtout, c’était l’alternative la moins chère. J’avais trouvé quelques offres intéressantes mais avec the Husband, nous nous sommes vite rendu compte que nous ne pourrions pas y aller tous les deux car il nous était impossible de faire garder nos trois enfants pendant une journée (trop de contraintes). Il m’a alors proposé d’y aller seule pour ne pas louper l’occasion de voir mon chanteur préféré en concert. « Hein? Toute seule? Tu es sûr? » Je n’étais pas très fan du concept à la base. Mais il fallait que je me rende à l’évidence, c’était soit y aller toute seule, soit ne pas y aller du tout. Alors, après avoir pesé le pour et le contre, j’ai enfin cliqué sur le bouton « achat immédiat » de la meilleure offre que j’avais trouvé sur ebay et j’étais sur un petit nuage.

Pour la deuxième date, je n’ai pas hésité une seconde : je m’étais inscrite au mail de rappel de la vente sur le site du revendeur officiel des tickets en Allemagne, j’avais une alarme sur mon portable quinze minutes avant que la vente ne débute, c’était écrit sur le calendrier familial sur le frigo et ma carte de crédit était à côté de moi quand j’ai allumé l’ordinateur. J’étais ready les gars! Même joueur, joue encore : une place en gradin s’il vous plaît. Je n’avais plus qu’à attendre presque dix mois avant de revoir Ed.

♣ Cela permet de connaître de nouvelles personnes

Quoi il faut que je m’explique là? Tu vas seule à un concert pour connaître des gens? Effectivement, cela peut paraître bizarre mais c’est vrai! La première fois, j’ai rejoint la ville du concert en train. J’avais tout bien organisé (je vous rappelle que je suis une control freak) : la chambre d’hôtel pas chère mais bien notée sur internet et le stade desservi par un tram à cinq minutes de ce même hôtel. Sauf qu’il y a toujours des choses qui arrivent sans prévenir : des travaux dans la gare dans laquelle je devais trouver un autre train en moins de vingt minutes. Bien sûr, rien n’est indiqué. J’ai tendu l’oreille et j’ai entendu deux couples d’une cinquantaine d’années parler du même train et puis surtout, du concert. Je n’ai pas hésité et je leur ai demandé de l’aide et me voilà à me retrouver bras dessus, bras dessous avec une des dames et le mari de l’autre qui voulait absolument porter ma valise. Nous sommes montés tous ensemble dans le même wagon pour discuter de tout et de rien jusqu’à arriver à l’autre gare. Et puis dans le premier train, j’étais assise dans un carré. J’avais mon ipod branché sur les oreilles (non, je n’écoutais même pas Ed d’abord!) et j’étais absorbée par le livre que j’avais pris avec moi pour m’occuper sans utiliser mon portable et internet. Tout d’un coup, je sens des petits coups de pied contre ma jambe. La dame en face me regardait et m’a fait comprendre qu’elle voulait me parler. Elle voulait savoir plein de choses! D’où je venais de France (bah oui, la couverture de mon livre était en français), ce que je faisais dans la vie, pourquoi j’étais dans ce train et si je voulais des bonbons. Elle était charmante et nous avons bien ri jusqu’à arriver en gare.

Dimanche dernier, je me suis rendue sur place en voiture. Mais? Tu ne nous avais pas dit que conduire ne te plaisait pas plus que ça? Attendez, je vous explique! J’avais trouvé sur internet une compagnie de bus qui devait passer prendre des passagers dans une vingtaine de villes dont la mienne avant de rejoindre Hockenheim. C’était parfait car cela me permettait ensuite de rentrer juste après le concert chez moi. J’aurais pu y aller aussi en train, c’est sûr, mais c’était plus compliqué que je ne le pensais : il n’y avait aucun logement à un prix correct pour passer la nuit sur place et puis surtout, aucun transport public ne m’emmenait au stade. Moins d’une semaine avant le concert, je reçois un mail de la compagnie de bus me disant qu’ils annulaient tout parce qu’ils n’avaient pas vendu assez de billets. Ils allaient me rembourser (ah beh j’espère bien les gars!) et ils espéraient que j’allais comprendre. Franchement, pas vraiment… non en fait. Ce mail a été une vraie douche froide. J’étais sur le point de pleurer (oui, rien que ça) alors j’ai tenté le tout pour le tout : les petites annonces pour un covoiturage. En premier sur la page facebook des Français de ma ville, puis sur un site d’entraide entre voisins et même sur la story instagram de ma tatoueuse (elle a plus de 20.000 followers) en échange de snickerdoodles si je trouvais un chauffeur. Une fille m’a envoyé un message privé pour me proposer d’y aller avec elle et sa meilleure amie mais elles voulaient dormir sur place et n’avaient pas encore trouvé de logement. Je lui ai répondu que j’étais intéressée (bien évidemment) et que si elles trouvaient un logement pour trois personnes, ça serait encore mieux. Et puis il y a eu ce message de Petra sur le site des voisins. Elle me disait qu’elle allait au concert avec sa fille et qu’elle serait ravie de m’emmener moi aussi. Elles allaient dormir dans un hôtel à plus de soixante-dix kilomètres du stade et elle avait regardé avant de m’écrire, il restait des chambres de libres. C’était vraiment une chance inespérée! Toute cette aventure m’a permis de connaître quelqu’un de ma ville, nous nous sommes très bien entendues et nous allons nous revoir bientôt autour d’une tarte au citron meringuée pour la remercier (parce qu’elle n’a rien accepté de ma part!).

♣ Mettre le quotidien de côté, ne serait-ce que pour quelques heures

Je ne vous le cache pas, être mère au foyer, c’est parfois éreintant. Attention, j’aime être là pour mes enfants et ne rien rater de leurs vies mais cela n’aide pas mon cerveau à prendre du repos. Je pense toujours à ce qu’il faut qu’ils emmènent le lendemain au jardin d’enfants, les sacs à dos sont dans l’entrée la veille au soir, je consulte la météo sur mon portable au moins cinq fois par jour pour savoir comment les habiller le lendemain, j’appelle le pédiatre pour renouveler une ordonnance ou parce qu’ils sont malades, je range régulièrement leurs chambres et leurs placards pour être sûre qu’ils aient tout ce dont ils ont besoin… Et puis il y a aussi la cuisine, la lessive, le repassage, le ménage, les courses, tiens c’est quelle poubelle qui passe aujourd’hui? Je vais deux à trois fois par an chez la coiffeuse, ma manucure n’est pas toujours parfaite et je ne me maquille plus la plupart du temps. Alors aller à un concert seule, cela me permet de prendre du temps rien que pour moi : ne pas courir après les enfants dans un supermarché ou tendre un bras derrière moi dans l’attente qu’une petite main se glisse dans la mienne, mettre une tenue « un peu spéciale » (comprendre une tenue que je ne mettrais pas au quotidien avec trois enfants), me pomponner et me sentir plus femme que maman (on dirait presque que je parle de Cendrillon haha!). Je sais que ma tribu sera entre de bonnes mains, tous les tracas du quotidien pourront bien attendre une journée de plus et moi, je reviendrais avec ce surplus d’énergie dont j’avais besoin.

♣ Lire un livre

Eh oui, pour moi, aller seule à un concert me permet aussi de lire! Que ce soit dans le train, dans la voiture, à l’hôtel ou bien même dans le stade en attendant que le concert commence. En temps normal, je n’arrive pas à engloutir autant de pages d’un livre que je ne le voudrait alors là, j’en profite!

♣ Vivre le concert encore plus intensément

Je suis sûre que certaines personnes vont venir me dire que ce n’est pas possible, que pour profiter d’un concert, il faut être accompagné(e). La performance d’Ed Sheeran en live m’a pris aux tripes. J’étais souvent le souffle coupé et j’ai pleuré plus d’une fois pendant le concert. C’est difficile d’expliquer pourquoi. C’était comme une sensation de flottement, comme si toutes les autres personnes autour de moi disparaissaient et qu’il ne chantait que pour moi (je  ne suis pas folle vous savez!). J’ai laissé parler mes émotions sans me sentir jugée par qui que ce soit et qu’est-ce que ça fait du bien! C’était libérateur, comme si on me retirait le poids que j’avais sur les épaules depuis des semaines, voire des mois. Et puis j’ai aimé observer de temps à autre le reste du public pour voir des inconnus profiter du concert autant que moi. Quelquefois, mon regard croisait celui de quelqu’un d’autre et un sourire se dessinait sur nos visages : un entendement éclair et furtif mais qui en disait long, nous étions simplement heureux.

A votre tour à présent! Etes-vous déjà allé(e) seul(e) à un concert? Comment avez-vous vécu cette expérience? Je vous souhaite un excellent weekend ♥

 

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