Et bien le bonjour à vous toutes et tous, les habitué(e)s comme les petits nouveaux. La dernière fois que je venais écrire un article ici, j’avais encore trente-cinq ans, j’avais moins de rides et encore moins de cheveux blancs. J’avais fêté mon anniversaire un peu avant et je me sentais encore jeune et fraîche (le passage aux trente-six ans a été rude pour moi, le début de la fin, mais ici n’est pas le sujet de cet article). Mais mieux vaut tard que jamais je pense, parce que mon blog n’est pas mort, non non non! Espérons qu’il soit comme un phénix et qu’il renaisse de ses cendres (une fois de plus… Chut, vous n’avez rien vu, rien entendu qui dirait le contraire!).
J’ai plein de petits bonheurs qui rendent la vie meilleure en stock, dans un coin de ma tête (si si, il y a une case exprès pour eux, case où je fourre mon nez en période de spm ou de jours down et ça aide vraiment beaucoup). Alors en voici une cargaison rien que pour vous!
♣ L’odeur des bretzels qui sortent juste du four (parce que oui, on peut les acheter crus et congelés pour les cuire à la maison. Avec du sel? Avec fromage? Pour accompagner un guacamole maison? Les choix sont infinis!).
♣ Faire un tour de kayak sur le Fulda, en famille (ou presque, Alexander était resté à la maison) et voir plein de familles de cygnes autour de nous et même une libellule a voulu faire un bout de chemin sur une de mes mains (c’était drôle de la voir s’accrocher à mes doigts!).
♣ Retourner une nouvelle fois quelques jours à Dresden et être logés à nouveau par notre ancienne propriétaire là-bas (même que nous pouvons la tutoyer et l’appeler par son prénom. Il était temps tout de même car nous la connaissons depuis déjà quatorze ans. Mais j’avoue, cela fait trèèès drôle!).
♣ Le duo Ed Sheeran / Vianney. Ai-je besoin d’ajouter plus de mots pour expliquer ce petit bonheur, ce petit bonbon qui arrange tous (presque tous) mes problèmes (et puis, oh oui Ed, chante-moi encore en français, je fonds totalement ♥).
♣ Aller à un concert d’Ed Sheeran, une nouvelle fois, encore une fois ♥ Y aller seule me permet de m’immerger à 100% dans la musique, dans cet inconnu qui me transporte hors de ma zone de confort, qui m’amène hors des sentiers battus que je connais au quotidien. C’est un challenge et aussi un rendez-vous avec moi-même qui me permet de me recentrer sur moi car je sais que je reviendrais plus forte et heureuse après cette parenthèse musicale (et puis cerise on the cupcake, j’étais placée dans les tribunes en vip. Je ne vous raconte même pas le confort du siège qui était complètement rembourré! C’était parfait pour attendre Edichou parce que j’ai été debout durant tout le concert, bien évidemment!).
♣ Aller dans une école de danse avec les enfants, pour les enfants. Mais au final, cet endroit est devenu un de mes « happy places » grâce à la bonne humeur qui y règne. Tout le monde se tutoie, les mamans des autres enfants sont devenues des amies et je suis aussi excitée que les enfants d’y aller car je sais que je vais retrouver mes copines pour discuter et rire aux éclats autour d’un latte macchiato (et puis Alexander a rencontré là-bas la fille qui fait battre son coeur un petit peu plus fort ♥).
♣ Justement, en parlant de rencontres qui font battre le coeur un peu plus fort, la maman de cette fille dont je vous parle juste avant est devenue une amie très chère à mon coeur. Nous étions destinées à nous rencontrer, c’était écrit. Pour celleux qui n’avaient pas suivi l’histoire sur instagram : je m’étais inscrite sur le groupe des latinos de ma ville (oui, je me suis inscrite aussi sur le le groupe des français de ma ville, ne vous affolez pas, haha!). Et donc, dans ce groupe, je me présente, j’explique comment est constituée notre famille (famille franco-chilienne, expatriée en Allemagne avec trois enfants parlant allemand et espagnol) et Alma me répond que sa famille présente presque les mêmes caractéristiques, elle vient du Mexique, son mari est français, ils ont deux enfants, un de l’âge d’Alexander, l’autre de l’âge de Tobias. Nous échangeons en privé sur facebook (oui meta, si vous voulez, mais pour moi, cela sera toujours facebook!) et nous nous disons que cela serait bien que nous nous rencontrions un de ces jours. Les jours passent mais aucun rendez-vous n’est pris. Et puis un jour, au détour du coin jeu de l’école de danse, j’entends une maman parler en espagnol avec son petit garçon. Je prends mon courage à deux mains (croyez-le si vous le voulez, je suis assez timide de nature!) et je lui dis la question la plus bateau qui soit : « mais vous parlez espagnol tous les deux? » et là, elle se retourne et me dit oui, tout en enchainant « mais je te connais! ». Ascenseur émotionnel bonjour, je me demande rapidement comment cela est possible et la voilà qui m’explique que nous avions discuté ensemble sur facebook, son mari est français et tout le reste de l’histoire. Le hasard fait si bien les choses! Nous sommes donc passé d’une simple discussion sur internet à des rendez-vous hebdomadaires à l’école de danse des enfants. Plus nous discutions, plus nous avions de points en commun. Pour faire simple (pas concis, c’est trop tard! Et puis d’abord, j’adore parler de cette histoire!), il y a des gens qui arrivent dans votre vie, comme ça, sans prévenir et vous vous demandez comment vous aviez pu vivre sans eux avant (cela vous est aussi arrivé ce genre d’histoire?).
♣ Proposer justement à cette amie, sur un coup de tête, d’aller voir Lady Gaga en concert. Elle a accepté tout de go (ne me demandez pas d’où je sors cette expression, elle a voulu être présente avec nous aujourd’hui dans cet article haha!) et nous voilà parties un jour et une nuit à Düsseldorf pour aller voir Mother Monster sans maris et sans enfants. Et what happens in Düsseldorf stays in Düsseldorf (la dernière fois que j’étais partie avec une amie comme ça, c’était en 2011 avec la marraine d’Alexander et il n’était pas encore né!).
♣ Prendre le temps, une fois par mois, d’aller dans un bar à ongles pour me faire poser une manucure gel. J’en rêvais depuis des années, et puis un jour, petite folie, je suis rentrée dans un bar à ongles devant lequel je passais régulièrement, comme ça, pour demander des renseignements. Je suis ressortie avec ma première manucure et une carte de fidélité! Je demande à chaque fois la même personne, je peux prendre rendez-vous par whatsapp et quand c’est mon tour d’avoir une manucure, c’est tout aussi bien que chez le coiffeur, nous nous parlons comme si nous nous connaissions depuis des années, elle prend des nouvelles des enfants, j’ai le droit à un café et même un petit chocolat (je prévois une double date en novembre avec Valentina, pour son anniversaire. Nooon, pas de folie de son côté, elle n’aura pas de gel, rien de barbare pour ses petits ongles mais une tasse de chocolat chaud, des ongles limés, un vernis adapté aux enfants et un massage des mains à la fin. Presque tout comme maman en somme!).
♣ Offrir des joncs bouddhistes de chez Cherie Sheriff à mes amies. J’en ai toujours à mes poignets depuis des années et on me dit souvent qu’ils sont très beaux. Les premières fois que mes amies proches les voyaient, elles me demandaient ce que c’était, ce qu’ils signifiaient et si elles pouvaient les essayer (« pour voir comment ça donne sur moi tu sais! »). Souvent, elles portaient la même taille que moi, je leur disais de garder le jonc qu’elles avaient au poignet, cadeau ♥ Quand nous nous retrouvons par la suite, elles sont heureuses de me les montrer, et souvent elles souhaitent en acheter pour leurs amies à elles ou bien encore leurs familles. Certaines m’ont dit qu’elles étaient contentes de les avoir reçus de ma part, comme ça, elles m’avaient toujours un peu auprès d’elles (et là, j’attends ma commande car il y a de nouvelles couleurs qui me plaisent beaucoup beaucoup beaucoup!).
♣ Faire un tour de moto avec the Husband. Cette sensation de liberté quand nous prenons de la vitesse, c’est si puissant! Nos sorties cette année se comptent sur les doigts d’une main mais je les ai savourées à chaque fois (Alexander et Valentina ont aussi eu le droit de faire quelques sorties avec leur père et ils sont fiers de raconter ça à l’école!).
♣ Retourner enfin au Chili! L’attente était bien trop longue depuis notre dernier voyage en 2019. Cela a été une grande préparation avec tout ce que nous devions préparer à cause du coco et des obligations pour rentrer sur le territoire chilien. Nous avons passé énormément de temps à la campagne, dans la seconde maison de mes beaux-parents. C’était si ressourçant, si reposant. A part le bruit des oiseaux, nous n’entendions rien du tout (nous voulons essayer d’y retourner l’année prochaine, à la même période que notre dernier voyage car les enfants ont trois semaines de vacances à Pâques. Et je disais essayer d’y retourner parce que les prix des vols ont flambé en quelques semaines… Quelqu’un aurait un code promo, un site à nous recommander pour acheter nos billets? En vous remerciant!).
♣ Je ne suis pas retournée en France depuis six ans. Depuis des années, je me sens plus chilienne que française même! J’ai adopté les habitudes de ce pays, ses coutumes aussi. Alors pour honorer mon pays d’adoption, à notre retour du Chili, je me suis offert ce magnifique tatouage. Ce sont des copihues (lire copioué), la fleur nationale du Chili, et elles sortent d’une graine de vie. J’avais trouvé une illustration sur internet de ces fleurs que je voyais peu dessinées, je l’ai envoyée à mon amie tatoueuse (elle a fait tous mes tatouages) pour qu’elle puisse s’en inspirer et je lui ai aussi demandé d’inclure une fleur de vie. Normalement, ma tatoueuse étant très demandée (elle n’a plus de rendez-vous libres avant 2023!), il faut être sur liste d’attente. Alors quand elle m’a proposé de passer la voir deux jours après nos échanges, j’étais joie! Elle a fait le dessin en dix minutes et a totalement compris ce que je voulais, encore une fois. J’ai donc maintenant le Chili dans la peau, et j’en suis fière (est-ce que je voudrais d’autres tatouages? Bien sûr, quelle question!).
♣ Aller faire un barbecue chez le professeur d’Alexander avec les autres parents, les autres enfants, leurs frères et leurs soeurs. Nous nous sommes tous retrouvés avant dans un parc non loin de là pour que les enfants puissent se dégourdir les jambes, jouer au foot, faire du roller et boire des rafraîchissements offerts par le professeur. Chacun devait emmener ce qu’il allait mettre à cuire, certains parents ont aussi proposé des desserts, d’autres des salades. De notre côté, nous avions fait des brochettes et j’avais préparé une salade chilienne qui a fait son effet. C’était incroyable le nombre d’enfants qui sont venus se resservir alors que je pensais revenir à la maison avec presque la totalité de ce que j’avais préparé (ce n’est pas commun ici en Allemagne de voir des enfants manger une salade d’oignons et de tomates, surtout s’il y a de la coriandre et du persil dedans!)! J’ai aussi trouvé ça fou cette invitation de la part du professeur, parce que cela faisait beaucoup de monde chez lui tout à coup, et les enfants allaient dans toutes les pièces, sans aucun stress des parents ni du professeur (je n’aurais pas pu de mon côté, trop de stress!). J’espère que ce sera aussi le professeur principal de Tobias quand il rentrera à l’école l’année prochaine (parce que si vous ne le savez pas, en Allemagne, les enfants ont le même professeur principal pendant tout leur primaire).
♣ Ce prochain bonheur, on pourrait dire que c’est un remake de Roméo et Juliette mélangé à une bromance (il va falloir que j’arrête de mettre des mots anglais partout comme ça… Mais non en fait, c’est comme ça dans ma tête, tout le temps, de jour comme de nuit, le mélange de langues est constamment présent!). Deux semaines avant la reprise de l’école par chez nous, il faisait encore très chaud en journée alors nous ouvrions en grand les fenêtres une heure avant d’aller dormir pour essayer de rafraîchir l’atmosphère dans les chambres. J’étais sur le point de fermer la fenêtre dans la chambre de Valentina quand j’ai entendu dans la rue juste en dessous : « Mamá, mamá, se va el perro! » (traduire par maman, le chien s’échappe!). Il était plus de vingt-et-une heures alors je me suis posée des questions : est-ce que j’ai bien entendu? La chaleur me fait-elle vriller le cerveau? Si tout va bien dans ma tête, comment cela se fait-il qu’un enfant parlant espagnol passe si tard sous ma fenêtre (quand tu as des enfants, toi-même tu sais que vingt-et-une heures, c’est tard! XD)? Ni une, ni deux, je crie (d’un ton modéré, n’oublions pas que nous vivons en Allemagne) : « Hola! Hablan español? » (je pense que tout le monde peut traduire ça non? Hahaha!). Etes-vous prêt(e)s à une petite retranscription de notre discussion? Allez, c’est parti (en français, cela va être plus simple comme ça. Et n’oubliez pas que j’étais à la fenêtre de la chambre de Valentina et la personne interpellée dans la rue juste en dessous) : « ouiii! Coucou! », « Je me disais bien que je n’étais pas folle! Mais d’où venez-vous à cette heure? », « De là-bas (dit-elle en pointant une rue derrière elle) », « Ah, vous logez chez des amis? », « Non, pas du tout, nous louons une maison dans la rue derrière depuis le début de l’année », « Hein? Mais non! Et de quel pays venez-vous? », « D’Argentine! », « Mais nooon, mon mari est chilien, je suis française et nous ne savions même pas que nous avions de nouveaux amis dans le quartier. Attends, je descends pour que nous arrêtions de crier comme ça, on va finir par nous faire des réflexions des voisins! ». Et voilà que je me retrouvais avec Lucia, ses trois enfants et ses deux chiens devant chez nous. Alexander, Valentina et Tobias n’ont pas tardé à nous rejoindre pour faire connaissance. Les circonstances avaient été parfaites ce soir-là. Le mari de Lucia était au restaurant avec un ami venu leur rendre visite et elle devait sortir les chiens avant de coucher les enfants. Normalement, c’était son mari qui les sortait, mais pas le jour de notre rencontre (évidemment, il était au restaurant enfin! Je vois qu’il y en a qui suivent, merci!). Ses enfants et les miens jouaient déjà ensemble dans la rue alors que nous nous séparions. Valentina est aux anges car elle a trouvé une amie de presque son âge, elle parle espagnol et un peu allemand, donc elles s’entraident pour acquérir du vocabulaire dans les deux langues (donnant donnant quoi parce que Valentina parle essentiellement allemand). J’ai enfin de nouveau une amie dans le quartier avec qui je peux partager de bons moments, tout en parlant espagnol latino, sans avoir la langue qui accroche sur certains mots ou la tête qui bloque sur l’interprétation d’un mot ou d’une phrase. Elle a cette façon d’être, si latine, qui me rend heureuse avec ses yeux pétillants et ce grand sourire qui illumine son visage à chaque fois que nous nous retrouvons. Je suis vraiment heureuse qu’elle (et sa famille bien évidemment) soit entrée dans ma vie (c’était juste quand j’en avais le plus besoin… la loi de l’attraction, vous connaissez? Cela fonctionne très bien, en voici la preuve!).
♣ Et pour terminer sur un petit bonheur tout simple mais que j’adore et qui se répète régulièrement à la maison : faire le repassage devant « pitch perfect », parce que bon, il est génial ce film non (et quelle satisfaction de voir mon linge plié et repassé prêt à être rangé dans les placards et tiroirs des chambres)?
Et voilà, mes petits bonheurs qui rendent la vie meilleure sont là, mais les vôtres alors? Racontez-moi tout, j’ai hâte!